Le 29 novembre prochain, 52 partis politiques agréés participeront aux élections locales. Ce chiffre a été révélé, hier, par le ministre de l'Intérieur, Daho Ould Kablia, en marge des travaux du Conseil de la nation. Les listes des candidatures pour les élections locales ont atteint les 8560 pour les Assemblées populaires communales (APC) et près de 600 pour les Assemblées populaires de wilaya (APW). Interrogé sur les listes rejetées, le ministre a précisé que, pour l'heure, tant que l'examen des recours n'est pas encore achevé, «on ne peut pas parler de listes acceptées ou refusées». «Si des listes ne sont pas retenues par nos services, c'est pour une seule raison : elles ne sont pas conformes à la loi», précise-t-il. Le représentant du gouvernement s'est également prononcé sur l'affaire des sénateurs ayant présenté leurs candidatures pour les prochaines élections locales. Catégorique, M. Ould Kablia explique que les sénateurs n'auront pas le droit de se présenter à ces joutes. «La décision est prise et elle est définitive. Le gouvernement ne reculera pas sur cette question», a-t-il lancé, précisant que sur les huit membres du Conseil de la nation qui avaient l'intention de présenter leurs candidatures aux locales, cinq ont retiré leur dossier ; les trois autres ont maintenu leur candidature et, à cet effet, le tribunal administratif a rendu, lundi, un arrêt annulant la candidature de l'un des candidats affiliés au FLN. Le sort des deux autres membres sera connu mardi, après la décision de justice qui devrait rejeter leur candidature. De l'avis du ministre, ces cas serviront d'exemple aux «ambitieux d'un autre genre». Faut-il rappeler que le délai de dépôt de candidature a expiré il y a une semaine, dans l'anarchie et la désorganisation. Si certaines formations ont essayé de ratisser large en élaborant des listes dans pratiquement toutes les wilayas du pays, d'autres, notamment les partis fraîchement agréés, ont rencontré d'énormes difficultés pur confectionner les listes de candidatures à l'échelle des communes. Ces formations éprouvent beaucoup de peine à convaincre de potentiels candidats. C'est ce qui les amène à solliciter leurs proches et amis pour se porter candidat. Cependant, l'un des écueils les plus cités par les partis politiques demeure l'obligation d'une présence féminine renforcée sur les listes présentées. Cette mesure constitue, pour toute la classe politique, un sérieux casse-tête, d'autant que les femmes ne s'engagent pas facilement en politique au niveau local. La rareté des candidatures dans certains endroits a même contraint la majorité des partis, même ceux qui s'estiment populaires, à surseoir à la confection de listes de candidature dans les communes rurales. Même le FLN, qui affirme avoir une couverture totale du territoire, a échoué, cette fois-ci, à couvrir les 1500 communes du pays.