Dans les communes de Khemis Miliana ou d'El Attaf, on a assisté ces derniers mois à des valses de maires contestés au sein de leur propre assemblée ou confrontés à des démêlés avec la justice. La campagne électorale pour le renouvellement des élus APC et APW dans la wilaya de Aïn Defla semble, au 5e jour de son démarrage, intéresser davantage les candidats et leurs proches et militants que le citoyen lambda, a-t-on constaté. S'il est vrai que le scrutin du 29 novembre constitue le sujet de discussion de l'heure, particulièrement parmi les citoyens d'un certain âge, c'est plutôt en termes peu flatteurs pour les anciens et futurs élus, accusés d'être à l'origine de tous les maux dont souffre la société. Au niveau des communes de Khemis Miliana ou d'El Attaf où on a assisté ces derniers mois à des valses de maires contestés au sein de leur propre assemblée ou confrontés à des démêlées avec la justice, des citoyens font montre de pessimisme, alors que l'on compte 24 P/APC en course pour le scrutin du 29 novembre. Aussi, selon des observateurs de la scène politique locale, la grande absente demeure la conviction. Si l'on se dirige en masse le jour du vote, ce sera par pure formalité administrative, feront remarquer des jeunes que la gestion des municipalités exacerbe au plus haut point. Un sentiment de déjà vécu règne donc dans plusieurs agglomérations et villages ou des maires ont consacré la période de leur mandat à servir et à se servir, selon l'expression très en vogue parmi les administrés, nous dit-on. A ce titre, le retard accusé dans l'affichage des listes des quelque 3000 candidats, dont 1000 en lice, n'a pas suscité de réactions outre mesure chez le citoyen. D'aucuns fustigeront en revanche les services compétents, incapables, selon eux, de surveiller les militants qui collent les affiches de leurs candidats jusque sur les panneaux de signalisation routière, faisant fi des règles les plus élémentaires régissant le code électoral comme ce fut le cas lors des précédentes échéances électorales. Dans ce sillage, il y a lieu de signaler que des portraits et inscriptions assortis de slogans issus des législatives du 10 mai dernier sont encore visibles sur les murs d'édifices publics tels que les écoles… de quoi semer la confusion dans l'esprit des électeurs non avertis, estiment des intervenants. Quoi qu'il en soit, on remarquera que la situation échappe totalement à la rue qui se laisse davantage entraîner par ceux qui maîtrisent à outrance l'art de la manipulation, faute pour le citoyen de ne pas pouvoir ou de ne pas vouloir s'impliquer dans la vie de la cité, fera observer un citoyen blasé, résidant à Khemis Miliana.