Faisant fi du respect de l'environnement d'une cité qui va mal, les formations politiques postulant pour des sièges dans la future assemblée populaire communale ou de wilaya, se permettent le luxe de placarder leurs listes hors des panneaux réservés à un tel effet. Bizarrement ces panneaux qui ont été installés dans de nombreux endroits de la ville, sont «boycottés» par les candidats qui préfèrent salir les frontons d'autrui. Ainsi, Les murs et devantures des édifices publics sont noircis par des affiches déchirées soit par des inconscients ou des individus payés par des partis pour lesquels tout est permis. Ce lugubre décor enlaidit les façades des banques, assurances, postes, établissements scolaires et autres. Même le lotus garnissant le cœur le l'antique Sitifis n'a pas échappé à un tel acte s'apparentant à de l'incivisme. Aucun lieu n'est épargné par ces annonceurs qui n'ont jamais été rappelés l'ordre par les autorités qui laissent faire. Pour tâter le pouls des citoyens on s'est rapprochés de certains habitués de la grande poste et de la rue de Constantine (principale artère de l'agglomération), qui ne vont par quatre chemins. «Le silence complice des autorités, ne faisant rien pour sanctionner de tels dépassements, transforme la ville en poubelle», fulminent d'anciens fonctionnaires. Et d'ajouter : «Un tel problème est un motif sérieux pour les adeptes de l'abstention qui ont raison de tourner le dos à ces pollueurs d'un autre genre. La police de l'environnement doit intervenir d'autant plus que les responsables de ces incivilités sont connus. Ce n'est pas de le sorte qu'on va pousser les gens à aller voter massivement.» Nos interlocuteurs s'interrogent : «Qui va payer l'opération de nettoyage de ces frontons poubelles ?» Ce ne sont certainement pas les responsables de ces actes, diront les vieux de la cité.
