Mohamed Cherif Slatnia, directeur général de l'ONAT, nous parle du programme arrêté pour la fin de l'année et des projets de 2013. -L'ONAT se redéploie avec de nouvelles missions. Quels sont les grands changements ? L'entreprise veut se redéployer de nouveau pour la redynamisation des activités. L'ONAT veut se réapproprier sa vocation initiale qui est la conception, l'élaboration de programmes touristiques en tant que tour-opérator national. En ce sens, nous avons voulu revenir à l'ancienne formule qui entre dans le cadre de la collaboration avec nos partenaires. Nous avons signé plusieurs conventions de collaboration avec les EGT et les privés dans le cadre de la mise à disposition de notre programmation, pour avoir des tarifs attractifs réduits et négociés de 50 à 75%. C'est l'objectif de cette opération. Nous avons acquis dernièrement une flotte de transport de bus touristiques très importante. Nous allons élaborer des programmes de vacances d'hiver et des fêtes de fin d'année, en réservant pour 200 personnes dans la région de Biskra, où nous allons établir des programmes de 4 jours/3nuités englobant la visite de Bou saâda, Batna et également Biskra. Nous prévoyons un déjeuner dans les balcons du Ghoufi, une région délaissée depuis une dizaine d'années. On veut revenir aux circuits anciens et en ajouter d'autres. Il y a aussi un programme sur Ghardaïa et Timimoun. Air Algérie est disposée à nous faire une réduction de 50% pour des groupes de 8 personnes. -2013 est-elle une étape charnière ? Nous allons instituer pour 2013 des circuits réguliers à partir d'Alger sur Tlemcen (chaque vendredi). Nous sommes aussi sur la préparation du programme des vacances de printemps vers les Oasis et la Saoura, et la saison estivale avec location de bungalows en bord de mer. Notre plan d'action accorde une large place pour donner une nouvelle image à l'entreprise. Nous rénovons aussi notre réseau agences et nous entamons une autre étape : la formation du personnel commercial et les chefs d'agence. Le management est la pierre angulaire de toute réussite. Dans ce cas, on pourra lancer de nouveaux circuits avec de nouvelles ambitions. Notre site internet sera relooké avec la possibilité de faire des réservation on line. -Concrètement, comment allez-vous convaincre les touristes à s'intéresser à la destination Algérie ? La volonté existe pour moderniser l'entreprise, mais le tourisme ce n'est pas uniquement l'Onat. La participation de tous est exigée dans cet effort de mise en tourisme de notre pays. L'hôtellerie, par exemple, doit améliorer ses prestations. Les clients doivent trouver des prestations qui répondent à leurs attentes. Rien ne sert de pratiquer des tarifs abordables si le client est déçu. Nous essayons de nous maintenir sur le marché international, notamment par notre participation aux différents salons du tourisme, qui doit dépasser dorénavant le rôle de participation symbolique. Il faut être plus agressif, plus entreprenant et plus réactif. Bref, il faut croire en nos chances de conquête. Nous avons ciblé, en premier lieu, nos compatriotes. Avec un partenaire français, nous avons déjà lancé le thermalisme. Il y a un besoin dans ce domaine. Nous l'avons clairement ressenti lors du dernier MAP de Paris. On compte recevoir, en avril-mai, un groupe d'Allemands.