L'Algérie représente le potentiel solaire le plus important de tout le bassin méditerranéen, a conclu l'Agence spatiale allemande (ASA), suite à une évaluation effectuée par satellites. Ce potentiel est de 169, 440 téra-watts heure/an (TWH/an) pour le solaire thermique, 13,9 TWH/an pour le solaire photovoltaïque et 35 TWH/an pour l'éolien. Devant ce gisement solaire, l'Algérie a lancé un projet de création d'un technopôle solaire à Hassi R'mel, d'une capacité de 150 MW/an, qui est prévu d'ici à la fin de l'année en cours, selon le PDG de la société New Energy Algeria (NEA) relevant de Sonatrach, Tewfik Hasni. Ce projet devrait contribuer à la réalisation de capacités de production d'électricité à partir du solaire estimées à plus de 6000 MW d'ici à 2015, soit 5% de la production globale d'électricité d'ici 2010. Le technopôle sera réalisé avec les entreprises algériennes Sonatrach et Sonelgaz, le Centre de développement des énergies renouvelables et l'Agence spatiale, avec la participation « déjà acquise » de l'Agence spatiale allemande (ASA) et du Centre espagnol de recherche sur le solaire (Ciemat). L'objectif est de concrétiser la constitution d'une base industrielle et technologique algérienne à même de contribuer à la réalisation des capacités de production d'électricité à partir du solaire. Le programme national de développement des énergies renouvelables vise, au cours des neuf prochaines années (2006 à 2015), à la réalisation de trois projets de fermes éoliennes à Tindouf, à Timimoun et à Béchar, pour une enveloppe financière de près de 1,130 milliard de dollars. Quatre autres projets de production de l'électricité et de gaz ainsi que de la valorisation des gaz torchés sont également programmés à Hassi R'mel, à Naâma et à El Maghair d'ici à 2020. Cette nouvelle stratégie de développement des énergies renouvelables a pour objectif le développement des Hauts-Plateaux, dont le Sud-Est est jugé plus intéressant pour le rendement des technologies solaires. L'autre paramètre, qui a prévalu au choix du Sud pour l'implantation des projets, réside dans la disponibilité des superficies requises (le projet de 150 MW nécessitera près de 60 ha). Les besoins du marché local de la production électrique, qui pourrait provenir de centrales hybrides solaire-gaz (d'une capacité de 7500 MW en 2020), sont évalués à 1500 MW, alors que 6000 MW seront destinés aux exportations vers l'Europe.