Depuis la déclaration du ministre de l'Intérieur, Ali Laârayedh, annonçant à l'agence officielle TAP qu'une série d'arrestations a été opérée contre des membres présumés du groupe terroriste à Djebel Tom Smida dans le gouvernorat de Kasserine, rien n'a filtré sur les opérations menées par les forces de sécurité et celles de l'armée traquant ce groupe, dont la présence a été décelée depuis lundi dernier. M. Laârayedh avait ajouté que les détails sur cette opération seront dévoilés très prochainement et a appelé les médias à ne publier que les informations fournies par le ministère de l'Intérieur, pour ne pas perturber l'action des forces de l'ordre. Mais aucune précision sur la traque de ces terroristes. «On ne sait même pas s'il s'agit de trafiquants d'armes, comme le laissaient entendre les premières spéculations, ou des membres d'Al Qaîda au Maghreb islamique (AQMI), comme l'ont supposé plusieurs analystes», constate le syndicaliste kasserinois et ex-porte-parole de l'Instance de réalisation des objectifs de la révolution, Samir Rabhi. Spéculations Les rumeurs vont bon train depuis l'incident ayant coûté la vie, lundi dernier, au brigadier Anis Jelassi à 2 km du poste-frontière de Bouchebka. Les premières révélations ont annoncé la découverte de matelas, de restes de nourriture, d'une carte d'identité algérienne et d'une puce tunisienne de téléphone. Un agent des brigades spéciales tunisiennes avait même déclaré, lundi au micro de la chaîne nationale Watania 1, que «le groupe armé serait composé de 40 personnes». D'autres informations circulant mardi ont fait état du déplacement du groupe terroriste de la montagne Tom Smida vers celle du Chaâmbi. «Les forces spéciales auraient capté des communications téléphoniques dans cette zone», a révélé une source sécuritaire. Mercredi, le correspondant sur place de Radio Mosaïque avait annoncé la capture de 11 personnes, information démentie par le ministère de l'Intérieur. En fin de compte, rien de consistant n'a circulé sur le déroulement de cette opération, ce qui installe le doute au sein des populations des régions avoisinantes. Plusieurs passages ont été fermés au transit, de concert entre la Tunisie et l'Algérie. Le poste-frontière de Bouchebka est, certes, le seul à être encore ouvert sur une bande frontalière de 280 kilomètres, allant de Melloula au nord à Hizoua du côté de Gafsa. Tunis.