Alors que le président Hollande s'apprêtait à se rendre à Alger pour dénoncer, avec des mots jamais usités, la violence coloniale, le consul général de Lyon honorait, pour la première fois, des militants français qui aidèrent la révolution algérienne. Lyon De notre correspondant Lyon a été avant 1954 puis pendant la guerre de Libération nationale un des moteurs les plus actifs de la révolution. Dans le cadre de la commémoration du 50e anniversaire de l'indépendance de l'Algérie, une cérémonie de remise de médailles et de diplômes en l'honneur des amis de l'Algérie, qui ont combattu aux côtés des Algériens dans leur lutte, a eu lieu au siège du consulat général d'Algérie, à Lyon. Etaient présents, à cette cérémonie qui a regroupé plus d'une centaine de personnes, outre les amis de l'Algérie, accompagnés, pour certains d'entre eux, de leurs enfants et même de leurs petits-enfants, le wali de Sétif et la délégation qu'il conduit dans le cadre d'une visite de travail à Lyon, de hauts fonctionnaires de la Banque centrale d'Algérie, en déplacement dans la région, d'anciens moudjahidine, des élus locaux d'origine algérienne, des cadres algériens de divers horizons ainsi que des présidents et représentants du mouvement associatif établi dans la circonscription consulaire de Lyon. Le consul général, Abdelkader Kacimi El Hassani, a ensuite rendu un hommage émouvant à ces militants, aux femmes et hommes pétris de valeurs humaines, d'humanisme, de convictions, qui ont contribué à la libération de notre pays et œuvré avec discrétion, parfois dans la clandestinité et parfois au grand jour, pour que l'Algérie recouvre son indépendance, «défiant par-là une logique implacable qui faisait de l'Algérie un pays colonisé, asservi, occupé, condamné à rester sous le joug colonial».Le représentant de l'administration algérienne a également souligné que «l'Algérie n'oubliera jamais tous les sacrifices qu'ils ont consentis pour défendre sa cause ainsi que leur courage et leur humilité». L'humilité, en effet, s'est ressentie à travers les commentaires émis de la part de certains d'entre eux, minimisant le rôle qu'ils ont joué dans la défense de la cause de notre pays, et illustrée par des phrases telles que «Nous n'avions rien fait pour être distingués». «La cause algérienne, était une cause juste», a précisé en larmes, l'un des médaillés. Les personnes honorées: Bernard Gouy, avocat. Jean-Marie dit «Artaud Boeglin», chef de réseau. Suzanne Dufetre, militante. Marie Claire Chomel/ Galland, militante. Alain Chomel, militant. Blaise De Pury, militant. Jacques et Simone Pouzache décédés, représentés par leur fils Christophe Pouzache .