Les résidants de cette cité ont proposé de recourir à des actions de rue musclées pour faire entendre leur voix. Lors d'une réunion tenue récemment, les habitants de la cité AADL de Bachedjerrah ont exposé tous leurs problèmes qu'ils vivent au quotidien à l'intérieur du site. Ce rassemblement s'est tenu, semble-t-il, dans une ambiance quelque peu tendue. Au début, les participants n'ont pas été unanimes pour définir les démarches à suivre pour améliorer la situation de leur cité. Désemparés, certains locataires ont proposé le recours à la fermeture des voies principales à la circulation routière, afin d'attirer l'attention des principaux gestionnaires de l'AADL et celle des représentants de l'autorité locale. «Voilà presque trois mois que nos ascenseurs sont tombés en panne. A ce jour, aucune intervention n'a été enregistrée malgré nos requêtes. Fermer l'artère principale reliant Bachedjerrah à Haï El Badr reste le seul moyen pour régler tous les problèmes posés», a tonné un bénéficiaire. Persuadés, plusieurs locataires ont accueilli favorablement cette proposition. Certains d'entre eux ont même désigné l'endroit convenable pour cette démonstration musclée. Un second intervenant a cependant tenté de faire prévaloir le dialogue et la concertation. «J'ai préparé un écrit qui résume toutes nos doléances. Vous pouvez l'améliorer. Après l'avoir approuvé, des copies seront adressées au directeur général de l'AADL et aux autorités compétentes. Notre but est de faire de ce site un modèle», a-t-il suggéré. Outre les pannes d'ascenseurs et le refoulement des eaux usées au niveau des caves, l'esquisse des revendications mentionne un manque flagrant d'aires de stationnement et d'espaces de jeux pour les enfants. L'inexistence d'un poste de police de proximité et d'une structure socio-éducative destinée aux jeunes sont cités. En présentant les réclamations des locataires au niveau de la DGI (Direction de la gestion immobilière), une première remarque a été émise. «Ces locataires réclament certains équipements collectifs dont la réalisation ne relève pas des compétences de l'AADL. Implanter une maison de jeunes, un poste de police de proximité et une passerelle incombe aux autres secteurs dépendant des collectivités publiques, à savoir le ministère de la Jeunesse et des Sports et le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales. Cela ne veut pas dire que nous soyons contre ces réalisations, au contraire, nous les soutenons en apportant notre appui. S'agissant de l'aménagement des aires de stationnement et des espaces de jeux, nous pourrons intervenir au fur et à mesure. Même après la livraison des 300 logements intégrés à la deuxième tranche, nous assurerons les aménagements nécessaires, car cela est de notre ressort. Concernant les pannes des ascenseurs, l'AADL ne dispose ni de pièces de rechange ni d'appareils. Nos services demeurent tributaires de l'entreprise ayant procédé à l'installation des ascenseurs dans les différents sites», a expliqué un représentant de la DGI. Cet interlocuteur a toutefois précisé que des procédures viennent d'être engagées au niveau de la direction générale. «Un avis d'appel d'offres national et international a été lancé. Les cahiers des charges sont en cours d'élaboration. L'opération entamée favorisera à coup sûr l'emploi des jeunes. Dorénavant, le problème des pannes d'ascenseurs ne se posera plus : prochainement, chaque site disposera d'une équipe d'intervention», a affirmé encore le même interlocuteur.