La 13e édition du Marathon des dunes en Algérie se déroulera à Adrar du 27 décembre 2012 au 2 janvier 2013. Abdelmadjid Rezkane, directeur de Sport Events International, détaille pour El Watan Week-end le programme de ce traditionnel rendez-vous sportif et culturel de fin d'année. Le 12e Marathon des dunes s'est déroulé en 2011 dans la Saoura (Béchar). -Vous avez choisi cette année la région du Touat-Gourara pour organiser le Marathon des dunes. Pourquoi le choix de cette région du Sud-Ouest algérien ? Nous avons eu l'occasion d'organiser, pendant trois ans consécutifs, le marathon dans le Gourara. Les gens du Touat ont souhaité qu'on aille également chez eux. J'ai découvert de beaux paysages et de belles localités dans cette région, comme Tamentit, Bouda… Même la ville d'Adrar a une architecture particulière comparée aux autres villes d'Algérie avec des normes d'urbanisme qui me rappellent Marrakech. -Il y a donc du sport et du tourisme en même temps ? Durant les trois étapes, les participants vont découvrir beaucoup de choses. Pendant la première étape de Tamentit, les coureurs vont traverser toute la palmeraie et l'ancienne cité. C'est donc une course sportive et touristique. Nous avons organisé une étape similaire à Timimoun il y a quelques années. Les gens étaient émerveillés de découvrir l'oasis. Tamentit est à 10 km d'Adrar, Bouda à 18. Bouda est connue pour ses dunes… La première étape commence aujourd'hui (vendredi 28 décembre) à Tamentit à 10h. La deuxième étape est prévue le samedi 29 décembre à Adrar, la troisième et la dernière le 31 décembre à Bouda. Il s'agit d'étapes de 10 km chacune en raison de la dureté du parcours. Les participants vont courir sur du sable. Les après-midi seront consacrés aux visites touristiques. Le Ksar d'Adrar, le complexe touristique, le centre hippique d'El Mragen et les grottes situées sur la route de Reggane seront ainsi visités. Moulay Nadjem, grand propriétaire terrien de la région, invite tout le monde à déjeuner dans sa ferme. Il y aura donc un peu de tout. Les soirées seront animées par des troupes musicales locales. Les nouveaux présidents d'APC nous ont beaucoup aidés et sont contents que le marathon soit organisé dans leur région. -Qu'en est-il de la participation cette année ? Nous avons été forcés de limiter la participation. On aurait pu avoir près de 500 personnes. Nous avons refusé les demandes en raison du manque d'infrastructures d'accueil à Adrar. Il faut faire bouger tout le monde pour aménager une auberge de jeunes pour accueillir les participants. L'hôtel d'Adrar a été réquisitionné par la wilaya pour héberger les invités des conférences qui ont été finalement annulées. Il y a un grand manque d'infrastructures hôtelières à Adrar. Il est impossible de développer le tourisme dans la Sud si la situation reste en l'état. Nous avons sollicité l'aide du ministère du Tourisme. Aucune réponse. Pourtant, nous avons avec nous des participants étrangers venus de Corée du Sud, de Nouvelle-Calédonie, de France, du Maroc, de Suisse qui sont également des touristes. Nous avons refusé trois Américains par mesure préventive. Nous avions peur de rencontrer des problèmes de visa pour les faire venir en Algérie. C'est dommage. Nous avions eu des problèmes avec quinze participants français à qui on a refusé les visas. Nous avons pu régler la situation grâce à des contacts au ministère des Affaires étrangères. -Les participants sont-ils tous des sportifs ? La plupart le sont. Certains participants ne vont pas courir mais marcher, des randonneurs. La course est à allure libre. La DGSN, la Protection civile et les militaires de la région prendront également part au marathon. Avec la présence d'athlètes locaux, le nombre des participants va dépasser les 200. Les lauréats auront des récompenses. Ce n'est pas un marathon avec des prix. L'APC de Tamentit va offrir des cadeaux. Pour vous dire que les gens veulent s'impliquer. Le Marathon des dunes relève du sport d'aventure. Les gens y viennent pour se défouler surtout. Le marathon est bien coté pour son concept qui allie sport, tourisme, culture et environnement. Il a même été retenu comme thèse de doctorat à l'université de Montpellier en France.