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Lucio Guerato. Ambassadeur de l'Union Européenne à Alger
« La libre circulation se fera quand les conditions économiques seront comparables »
Publié dans El Watan le 04 - 04 - 2006

Les pays membres de l'Union africaine (UA) ont décidé, depuis le sommet de Khartoum en mars dernier, de se doter d'une politique commune pour faire la problématique de la migration sur le continent. Une esquisse de ce que pourrait être cette politique a été donnée aujourd'hui (hier, ndlr) par le ministre algérien des Affaires étrangères, Mohamed Bedjaoui, dans son discours d'ouverture des travaux de la réunion des experts de l'UA sur la migration. Pouvez-vous nous dire ce que vous en pensez ?
J'ai été particulièrement séduit par le discours de M. Bedjaoui pour la bonne raison qu'il pose avec sérénité tous les termes d'un problème qui présente la caractéristique d'être complexe. Le passage du discours de M. Bedjaoui dans lequel il est souligné l'importance du développement économique dans la prise en charge de la problématique de la migration est, de mon point de vue, très important. Je soutiens aussi l'idée que la bonne gouvernance est un élément essentiel pour parvenir à fixer les populations. Car le développement économique est tributaire de la capacité à répartir équitablement les richesses. Justement, beaucoup de nations africaines, dont l'Algérie, reprochent aux pays occidentaux de contrarier leur développement économique en « pompant » leurs compétences.
Qu'avez-vous à dire concernant ces critiques ?
J'en conviens, c'est un problème grave. Mais je répondrai simplement à ces critiques en rappelant un fait : de nos jours, même les pays européens sont confrontés au même problème. Sachez que mon pays, l'Italie, est actuellement victime de cet exode dans la mesure où bon nombre de ses cerveaux vont travailler sous d'autres cieux. La raison ? Elle est simple : l'Italie perd ses cerveaux parce qu'elle n'investit pas suffisamment dans la recherche. L'Europe a surtout ce problème avec les Etats-Unis et certains autres pays. Sachez que les gens immigrent parce que très souvent ils ne trouvent pas les conditions idoines pour évoluer. Cela dit, si les gens partent, c'est de notre faute et non celle des Etats-Unis. Mais le fait est là : on immigre là ou les conditions sont meilleures.
Les partenaires maghrébins de l'Union européenne reprochent à Bruxelles de tout faire pour faciliter la circulation des biens et de hâter la création d'une zone de libre échange avec le Maghreb en mettant un frein à la libre circulation des personnes. Cette attitude ne remet-elle pas en cause la notion de prospérité partagée sur laquelle se fonde le processus de Barcelone ?
Ça s'est une question qui nous occupera encore pendant quelque temps. Il est clair que la libre circulation des personnes aura lieu le jour où les différentes conditions économiques seront plus ou moins comparables. Sachez que l'Union européenne est confrontée à un problème presque similaire avec certains pays membres. Il s'agit de la question de libre profession qui n'arrive pas encore à se traduire dans la réalité, à l'intérieur même de l'Europe. Rappelez-vous la question du plombier polonais qui a beaucoup occupé nos amis en Europe. Pour revenir au sujet d'aujourd'hui, je dirais qu'il est bien, et c'est là l'intérêt de ses réunions, de créer une pression pour obliger les gens à résoudre des questions difficiles. Parce que si nous ne parlons pas et n'évoquons pas les problèmes, le statu quo va perdurer. Et je pense tout à fait justifiée l'attitude consistant à pousser les Européens à procéder à des accommodements et à apporter des solutions à ces problèmes. Cela fait partie des règles du jeu.
Pouvez-vous nous rappeler, M. Guerato, la politique de l'UE concernant la problématique de la migration. Y a-t-il un consensus sur la question ?
L'attitude de l'Europe vis-à-vis de la question de l'immigration clandestine n'est nullement négative. Sachez, cependant, que chaque pays à ses capacités d'accueil et sa politique migratoire. Concernant certains aspects, la problématique de l'immigration est encore une affaire interne aux pays. La politique d'immigration n'est pas encore une politique mixte. Néanmoins, je suis persuadé que les résolutions qui se dégageront de la réunion des experts de l'Union africaine constitueront pour les pays du continent une bonne base pour négocier avec l'Europe. Ces résolutions peuvent permettre de faciliter la recherche de solutions aux problèmes et l'engagement d'une entraide dans ce domaine, car la prise en charge des aspects négatifs de l'immigration clandestine requiert en effet une réponse concertée et coordonnée.


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