Le Comité national des professeurs des lycées techniques s'insurge contre le déclassement insidieux que subissent ces enseignants depuis la suppression des technicums. Le comité, qui dit avoir attaché beaucoup d'espoir à la promulgation du nouveau statut particulier 315-08, exprime à la fois son étonnement et sa déception quant au traitement réservé à leurs revendications «absolument pas» prises en charge par la tutelle, à savoir le ministère de l'Education nationale. A l'issue de deux journées d'étude organisées les 25 et 26 décembre, le comité a dénoncé cette attitude et réclame la satisfaction de ses doléances légitimes. Parmi les points phares de leur plateforme de revendications, il y a l'intégration de tous les professeurs techniques des lycées techniques, une spécialité en voie de disparition. Ils demandent également la promotion automatique des professeurs techniques des lycées techniques (PTLT) dans les catégories nouvellement créées. Il s'agit ainsi du titre de professeur principal pour ceux qui disposent de 10 ans d'ancienneté et de celui de professeur formateur pour ceux qui ont 20 ans d'ancienneté. Cette intégration doit se faire selon les mêmes critères appliqués au corps des PES. Le comité a rappelé que le PTLT assure la même mission que le professeur d'enseignement secondaire. «Il a la même durée de stagiérisation, la même méthode de titularisation, les mêmes critères de notation administrative et pédagogique, les mêmes activités d'encadrement avec les inspecteurs et pour la préparation des sujets du baccalauréat ainsi que les corrections», a relevé le comité, qui regrette cependant que les professeurs techniques ne bénéficient pas de la même promotion aussi bien administrative que pédagogique.