Plus de 500 personnes (anciens cadres, militants et sympathisants de la formation de Hocine Aït Ahmed) sont attendues, aujourd'hui, pour prendre part à cette rencontre. Les contestataires à l'actuelle direction du Front des forces socialistes (FFS) s'organisent et comptent, cette fois-ci, ratisser large en vue du prochain congrès. Des cadres, militants et sympathisants du parti se réuniront, aujourd'hui, dans la ville de Tizi Ouzou. Cette rencontre se veut, selon ses initiateurs, une occasion de discuter de l'avenir du parti. «Nous allons parler de l'avenir du FFS et surtout du prochain congrès où il faudrait penser à inviter tous les militants de notre formation politique», nous a expliqué, hier, Cherif Melbouci, un ancien cadre du vieux parti de l'opposition, qui estime aussi que l'heure est au rassemblement de tous les militants sincères du parti. «On veut une démocratie dans ce pays, mais il faut qu'elle soit d'abord appliquée dans notre parti», ajoute notre interlocuteur qui relève, par ailleurs, que les membres de «l'appareil du parti» gèrent les choses de manière dictatoriale. «Ils ont transgressé les textes du parti et ont souvent menti à Aït Ahmed», a-t-il souligné. C'est pour cela, insiste-t-il, qu'«il est nécessaire de réunir tous nos camarades, militants corrects, afin de donner un nouveau souffle au FFS». Plusieurs cadres et anciens premiers secrétaires du parti de Hocine Aït Ahmed seront présents lors des travaux de la rencontre du FFS à Tizi Ouzou, à l'image de Samir Bouakouir, Djoudi Mammeri et Saïd Khelil. Djamel Zenati et Mustapha Bouhadef ont été désignés porte-parole des initiateurs de cette activité qui aboutira, selon des militants du FFS, à l'organisation de la conférence nationale des cadres. «Plus de 500 personnes sont attendues pour prendre part à cette réunion, pour dire non à la normalisation du FFS et élaborer un plan d'action des activités à organiser avant le prochain congrès du parti», nous ont précisé des militants du FFS. «Après la décision d'Aït Ahmed de ne pas briguer un autre mandat lors du prochain congrès, c'est aux militants sincères et honnêtes du FFS de décider de l'avenir de ce parti. Il faut une alternative démocratique», ont-ils ajouté. Par ailleurs, rappelons que les contestataires ont maintes fois fustigé l'actuelle direction du parti. «Quand nous avons vu que le parti allait se vendre, nous avons réagi, car le FFS est une histoire. Nous ne nous sommes élevés contre personne, nous voulons tout simplement rassembler», avait déclaré Ali Kerboua, ancien secrétaire national du vieux parti de l'opposition, lors d'une rencontre des contestataires du FFS où il avait appelé à «une conférence nationale pour rassembler le plus largement possible tous les patriotes de la démocratie».