Les anciens cadres, les militants et sympathisants de la formation de Hocine Aït Ahmed, ayant pris part à la rencontre d'hier, ont plaidé pour la tenue d'un congrès de rassemblement et d'unité des rangs du FFS. «Le FFS a été créé pour imposer la démocratie mais pas pour faire élire des députés et des maires. Il y a de la manipulation insidieuse pour casser le parti», a déclaré, hier, Djamel Zenati, lors d'une rencontre des anciens cadres, militants et sympathisants du FFS, tenue dans la ville de Tizi Ouzou. Le même intervenant accuse ce qu'il appelle le «cabinet noir» de la formation de Hocine Aït Ahmed d'avoir squatté le parti pour faciliter sa normalisation. «Il y a des gens qui ont des intérêts dans l'appareil du FFS. Ils ont fait démissionner Aït Ahmed qui a toujours refusé la compromission», a-t-il martelé, avant d'appeler à un congrès rassembleur qui sera, a-t-il ajouté, celui de la réunification des rangs et de la réconciliation du FFS avec sa mission historique. L'ancien député du vieux parti de l'opposition précise, en outre, que le mouvement des contestataires s'éteindra après le retour du parti à sa ligne stratégique originelle. Enchaînant dans le même ordre d'idées, Si Larbi Hanafi, ancien membre du conseil national, a fait remarquer que les militants du FFS sont désabusés et les sympathisants sont déçus de ce qui se passe. «Il faut un retour aux principes fondateurs du parti», a-t-il plaidé. Des militants désabusés
De son côté, Samir Bouakouir, ancien cadre de la formation de Hocine Aït Ahmed, a évoqué, dans son intervention, le contexte national comme il a souligné que les initiateurs de la rencontre de Tizi Ouzou doivent penser à des perspectives allant dans le sens de faire changer les choses dans le pays. «Nous devons lancer l'appel à toutes les forces vives pour un changement radical du système. Nous devons aussi réaffirmer notre stratégie de rassembler tous les Algériens qui luttent pour une alternative. Il faut une force populaire pour imposer une transition démocratique dans ce pays», a-t-il déclaré, avant d'estimer que le prochain congrès du FFS sera un virage important dans l'histoire du parti. C'est pour cela d'ailleurs, a-t-il soutenu, que «la réunification est inéluctable». La succession d'Aït Ahmed évoquée D'autres intervenants ont mis l'accent aussi sur la nécessité de penser, d'ores et déjà, à la succession de Hocine Aït Ahmed. Par ailleurs, dans une déclaration sanctionnant les travaux de la rencontre de Tizi Ouzou, les contestataires du FFS «réaffirment leur engagement à poursuivre le combat pacifique pour une alternative démocratique». Ils réitèrent aussi, à travers le même document, leur appel à la tenue d'un congrès «de rassemblement et d'unité ainsi que la préservation de la ligne politique et stratégique définie lors de la création du FFS, en 1963». Les rédacteurs du même texte estiment que «la base du parti se trouve, aujourd'hui, devant une responsabilité historique. Elle a le devoir de reprendre en main les destinées du FFS et le réconcilier avec son identité politique réelle».