Les forces armées mauritaniennes ont annoncé, hier, le début, à partir du 18 février, d'exercices militaires dans le sud-est du pays avec la participation de dix-neuf pays européens, africains et arabes. «Ces exercices auront lieu dans les deux Hodhs et l'Assaba (les trois régions du sud-est de la Mauritanie) avec la participation de dix-neuf pays et des unités de combat de l'armée mauritanienne», a affirmé le colonel Teyeb Ould Brahim, porte-parole des forces armées mauritaniennes, au cours d'un point de presse à Kiffa (Sud-Est). Cette opération programmée depuis longtemps «n'a rien à voir avec ce qui se passe au Mali» voisin avec les opérations militaires menées depuis le 11 janvier par l'armée française, appuyée par des troupes maliennes et africaines pour chasser du nord de ce pays les islamistes alliés à Al Qaîda qui l'occupaient. Le Mauritanie et le Mali partagent une frontière commune de plus de 2000 km. Le Maroc, les Etats-Unis, la France, l'Egypte, le Canada et l'Ouganda font partie des dix-neuf pays européens, africains et arabes participants qui fourniront chacun 30 instructeurs au cours de ces exercices. Ancien général putschiste élu en 2009, le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz a exclu de participer à la force africaine devant intervenir au Mali, mais a indiqué que son armée riposterait à toute attaque en Mauritanie. Il mène une politique très active contre Al Qaîda au Maghreb islamique (AQMI), un des groupes qui contrôlait le nord du Mali. Il avait notamment ordonné des raids contre des bases d' AQMI au Mali en 2010 et 2011. La Mauritanie a renforcé ses patrouilles militaires aux frontières avec le Mali afin de tenter d'empêcher toute infiltration de combattants islamistes sur son territoire.