Lancé à Draâ Ben Khedda en février 2011, le projet du centre anticancéreux n'a atteint que 20 % de réalisation. Le délai contractuel de la réalisation du projet de construction du centre anticancéreux de Draâ Ben Khedda, à 10 km à l'ouest de Tizi Ouzou, est largement dépassé. C'est ce qui a été constaté lors de la visite du ministre de la santé, de la population et de la réforme hospitalière, Abdelaziz Ziari, jeudi, dans la wilaya de Tizi Ouzou. 20% seulement d'avancement des travaux ont été enregistrés, 19 mois après la mise en chantier de ce programme (début des travaux février 2011). Le ministre, silencieux, s'est juste contenté de contempler l'ossature de la structure sans donner aucune instruction. Ce centre fait partie d'un complexe médical qui comprend, sur le même site de Draâ Ben Khedda, un établissement hospitalier spécialisé en cardiologie pédiatrique (EHSCP) de 80 lits. Livré fin 2010, cette structure n'est toujours pas mise en service. Selon l'administration, l'équipement médical est en cours d'acquisition. Une enveloppe de 1,5 milliard de dinars a été dégagée pour l'achat d'un matériel médical de pointe. A vocation régional, cette structure couvrira, selon la direction de la santé, quatre wilayas, à savoir Tizi-Ouzou, Bouira, Boumerdés et Bejaïa. Pendant que des chantiers demeurent à la traine, le ministre a, par ailleurs, mis en service le nouveau bloc de la pédopsychiatrie au niveau de la l'hôpital de Oued Aïssi. Le même responsable a posé, lors de la même visite, la première pierre du projet du nouvel hôpital de 80 lits qui sera réalisé dans l'enceinte du CHU Nedir Mohammed de Tizi Ouzou. Le lancement des travaux de ce programme qui est de nature à atténuer un tant soit peu la pression sur le CHU s'effectuera fin février. Au cours de sa visite au CHU de Tizi Ouzou, des citoyens, interpellant le ministre, avaient demandé plus de moyens et de personnel afin d'améliorer la prise en charge des malades au CHU. Un établissement «dépassé pour les soins et pour la formation», reconnait le ministre qui dira : «Je vais demander l'inscription d'un deuxième CHU pour Tizi Ouzou». En outre, lors de son passage à l'institut des sages femmes (ex-école de formation paramédicale) de Tizi Ouzou, le ministre a été saisi par le représentant des enseignants de cet établissement au sujet de la fermeture de l'école de la formation paramédicale. Dans une déclaration remise au premier responsable du secteur de la santé, les enseignants ont noté : «L'école a été fermée pendant que le besoin en personnel paramédical s'est accentué avec la création de nouvelles structures dans la région». S'interrogeant sur les raisons qui ont amené les autorités à changer de statut à cette école qui a formé des milliers de paramédicaux depuis 1983, les enseignants ont estimé : «L'arrêt de cette formation au niveau de la région pénalisera inéluctablement toutes les structures de santé, faute justement de couverture sanitaire convenable et suffisante». À ce propos, les enseignants ont demandé au ministre «de sursoir à cette décision ou, à défaut, engager une concertation la plus large possible afin de trouver les voies et moyens à même de conserver cette formation».