Djaballah, leader d'El Islah, a animé dans l'après-midi d'hier un meeting à la salle Aïssat Idir. Initialement, le thème de la rencontre qui coïncidait avec la fête du Mawlid devait s'articuler autour des dernières atteintes portées contre le Prophète (QLSSL), mais égal à lui-même, Djaballah se permettra quand même quelques égratignures à l'encontre du pouvoir et de ses réformes. Ainsi, devant une assistance qui n'avait rien des rassemblements fastueux du MRN d'antan, le cheikh, en parfait rhéteur, s'est permis une parenthèse pour s'attaquer à « ce pouvoir qui délaisse les préoccupations des citoyens et qui en plus s'attelle à museler toute opposition surtout quand elle s'élève contre le « zaïm » qui ne se trompe jamais », une réplique qui vise a priori le président de la République. A ses yeux, la déliquescence s'est généralisée dans le pays. Un fait qu'il impute à l'avilissement des décisions de ceux qui disposent du pouvoir décisionnel. Il jugera l'ensemble des réformes engagées dans les domaines de l'éducation, le code de la famille, la loi sur les hydrocarbures, comme n'étant qu'une simple soumission devant l'Occident et posera par la suite la dialectique du système en comparant entre la période des années de la dictature et l'ère actuelle qui ne serait, à ses dires, pas aussi démocratique qu'on le pense. Le cheikh parlera par la suite de l'Occident pour l'évoquer comme un exemple de la force populaire et élitiste à changer les choses en citant le retrait du CPE français suite aux manifestations populaires.