Saisissant l'opportunité de la visite du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, une soixantaine de policiers et d'éléments de l'ANP de la commune de Constantine, parmi les 5000 révoqués à travers le territoire national durant la décennie noire, ont investi, hier, sous l'égide de la coordination des policiers révoqués abusivement (CPRA), le parvis de la maison de la culture Mohamed-El Aïd Al Khalifa. C'est grâce au DGSN, le Général-Major Abdelghani Hamel, et à l'aide précieuse du directeur de la Sûreté de wilaya et de leurs anciens collègues du corps de la police, tiennent-ils à souligner, qu'ils ont pu rencontrer l'hôte officiel de Constantine vers 13h à la cité universitaire 2000 lits, où ils lui ont remis la plateforme contenant leurs revendications «légitimes», à savoir leurs réintégration et réhabilitation. Dans un bref entretien avec lui, le président et porte-parole de la coordination nationale, Abdenour Benmeddour, lui a fait part de «l'injustice et de la hogra intolérables» dont ils ont été victimes durant la décennie noire, tout en insistant sur le caractère «irrégulier et illégal de ces révocations, dont la plupart ne reposent sur aucun fait avéré», selon ses propres mots. Il faut relever que ces ex-fonctionnaires de la sûreté vivent depuis de longues années dans le dénuement total. Il se trouve parmi eux des centaines de cas dramatiques. Certains ont développé des maladies chroniques telles le diabète, la dépression nerveuse et l'hypertension artérielle, alors que d'autres sont morts, ayant perdu l'espoir de retrouver une vie décente (en font foi des documents remis à notre rédaction). Quand prendra fin ce calvaire qui dure depuis 1996 ? Qui rétablira ces citoyens dans leurs droits ?