Environ deux cents anciens éléments de la sûreté nationale, révoqués dans les années 1990, ont observé dimanche un sit-in à la Place des Martyrs à Alger pour revendiquer leur réintégration dans le corps de la police et ont levé leur rassemblement après une entrevue avec le DGSN. L'entrevue entre le directeur général de la sûreté nationale (DGSN), le général-major Abdelghani Hamel, et des délégués des contestataires a débouché sur la décision de créer une commission des différents services de la police pour étudier les dossiers au cas par cas, selon une source de la DGSN. Dans une déclaration à l'APS, l'un des représentants des participants à ce sit-in, venus de différentes wilayas, a qualifié d'"arbitraires" les décisions de révocation de ces anciens policiers de différents grades, se référant en cela aux différents degrés de sanctions infligées aux concernés. Selon les protestataires, ils seraient environ 5.000 à avoir été radiés de la sûreté nationale pour différentes raisons. "Nous ne sommes pas des anarchistes, ni une organisation ou une association mais des hommes pacifiques qui revendiquent leurs droits, sans plus", s'est défendu un des participants à ce rassemblement. Il a ajouté que ses camarades étaient "très confiants" en la capacité du directeur général de la sûreté nationale (DGSN) de satisfaire à leurs revendications. Pendant que se déroulait le sit-in, le directeur général de la sûreté nationale (DGSN) a reçu une délégation de 6 personnes représentant cette catégorie, et "a longuement écouté les préoccupations des protestataires et pris des décisions qui ont été approuvées par leurs représentants", a dit à l'APS une source de cette institution. De leur côté, les délégués des protestataires ont exprimé leur satisfaction devant les initiatives prises récemment par le DGSN pour certaines wilayas où les chefs de sûreté sont intervenus auprès des autorités locales pour la réintégration de policiers révoqués. Au terme de cette rencontre, il a été convenu d'installer une commission composée de responsables des différents services de sûreté nationale dont la mission consistera à étudier les dossiers de cette catégorie "au cas par cas", conformément à la réglementation en vigueur. La priorité sera accordée aux dossiers des personnes ayant fait l'objet de décisions finales consacrant leur innocence ou d'un non lieu par rapport aux faits qui leur étaient reprochés et qui étaient à l'origine de leur révocation. La prise en charge des dossiers des révoqués qui ne sont pas encore passés devant les commissions paritaires sera menée par la suite. Le sit-in a été levé dans le calme après que les manifestants eurent pris connaissance des résultats de la rencontre entre leurs représentants et le DGSN.