Le diabète est un problème de santé publique numéro un. Avec les complications, il rassemble toutes les ‘pathies'. C'est une maladie insidieuse très grave qui provoque un décès toutes les 6 minutes à l'échelle mondiale; elle est la première cause de cécité, d'amputation, de maladies cardiovasculaires. C'est pourquoi la prévention est si importante.» C'est le constat alarmant, mais non alarmiste, que nous a livré Mme Ouarda Zebiri, présidente de l'association Constantine-Information-Diabète, Nahla, lors d'une rencontre, hier, avec les responsables du groupe Zedpharm de production, distribution et d'importation de produits pharmaceutiques à son siège sis à la zone industrielle. Le groupe qui lancera prochainement un projet humanitaire de contribution à la prévention du diabète au profit de la population de la wilaya, devant cibler les sujets à risque, -notamment les enfants, les personnes en surpoids, celles âgées, souffrant d'hypertension, les femmes enceintes et toutes celles présentant des antécédents familiaux-, compte également impliquer les organismes de santé publique ou privés, le corps enseignant, les associations de malades, diététiciens, psychologues, mosquées et médias, pour donner un impact aussi large que possible à cette action. «Nous prendrons en compte toutes les suggestions susceptibles de nous éclairer pour mener cette opération, que nous comptons inscrire dans la continuité», souligne le porte-parole du groupe, Kamel Benchaâbane, qui ajoute qu'«un plan d'action sera d'ores et déjà tracé pour agir en fonction des priorités». La présidente de Nahla a, par ailleurs, évoqué le problème des malades du diabète non assurés, ceux notamment au chômage ou ayant été licenciés de leurs postes d'emploi, qualifiant de discriminatoire leur interdiction d'accès aux soins gratuits par les structures étatiques. «Nous essayons de prendre en charge le plus de malades possibles, mais nous manquons cruellement de moyens en l'absence de subvention», a-t-elle déploré.