Dans sa déclaration à l'issue de sa visite, le ministre a estimé que Témouchent s'est érigée en wilaya pilote dans la prise en charge des soins de base. L'aspect le plus contestable dans la gestion du secteur de la Santé à travers la wilaya de Témouchent a été matérialisé par le premier point de la visite d'inspection effectuée par Abdelaziz Ziari, le ministre en charge du secteur. Par contre, le second en est l'antithèse, considéré qu'il a été comme un modèle à l'échelle nationale tant en termes de modernisation du système de santé que d'appropriation et de maîtrise des nouvelles technologies. Dans sa déclaration à l'issue de sa visite, le ministre a également estimé que Témouchent s'est érigée en wilaya pilote dans la prise en charge des soins de base, ce qui décharge avantageusement les hôpitaux de missions secondaires. La mauvaise note est revenu au projet de réalisation d'un l'hôpital à El Amria, dont les travaux avaient débuté en 2009 pour s'achever théoriquement 20 mois plus tard. Ils ont connu 14 mois d'arrêt en raison d'un litige avec l'une des deux entreprises réalisatrices. Le retard accusé n'est pas imputable à l'entreprise locale engagée aux côtés d'une société ibérique mais le fait de cette dernière. Elle a été reconnue coupable de malfaçons, ce qui a nécessité de recourir à la justice pour obtenir gain de cause dans la résiliation du marché passé avec elle. Mais, outre cela et ce qui est pis, il a été relevé des défauts dans la conception de l'architecture et la fonctionnalité de cet hôpital de 60 lits, extensible à 80. Actuellement à 85% de taux de réalisation, il faudra attendre fin 2013 pour qu'il devienne opérationnel. Au niveau du chef-lieu de wilaya, l'EH Benzerdjeb a étalé ses performances : 14 524 malades hospitalisés en 2012, soit 60% de taux d'utilisation contre 42% de moyenne nationale, sachant cependant que les 60% de Benzerdjeb auraient pu être décuplés s'il disposait d'un service de maternité qui, ailleurs, est celui qui gonfle les pourcentages de rentabilisation des hôpitaux. Chirurgie interventionnelle Par ailleurs, 30% des hospitalisés proviennent d'autres wilayas, parfois très éloignées. Ils sont évacués sur Benzerdjeb tant par des CHU de l'Ouest que des autres régions. De la sorte, quelques services connaissent un taux d'occupation de 120%, ce qui les oblige à occuper des lits dans d'autres services. C'est le cas des services d'oncologie, de cardiologie et de neurochirurgie, ces deux derniers étant les seuls à travers l'Ouest du pays à pratiquer certaines interventions chirurgicales et à réussir des premières nationales dans des domaines de pointe. Cette réputation fait que les demandes de mutation vers cet hôpital sont nombreuses. En neurochirurgie, l'on use de la neuro-navigation en 3 D, ce qui permet de n'endommager aucun nerf lors des délicates interventions sur la colonne vertébrale. De la sorte, on compte 172 interventions réussies sur les 172 entreprises sur le rachis en 2012, certaines ayant par exemple permis de remplacer un disque lombaire dégénéré par une prothèse. En chirurgie pédiatrique, la scoliose qui nécessite ailleurs des transferts à l'étranger, y est prise en charge. En chirurgie cardiaque, depuis 2010, 60 interventions à cœur ouvert ont été réalisées. En termes de perspectives, on table sur la livraison prochaine d'un scanner d'images à résonance magnétique (IRM) pour démultiplier les réussites. En chirurgie interventionnelle, une spécialité n'existant qu'à Témouchent dans tout l'Ouest, il est nationalement reconnu qu'à Benzerdjeb, il se réalise des prouesses médicales en angioplastie, dilatations mitrales et placement de pacemakers. Toutefois, d'aucuns déplorent le nombre réduit de logements de fonction, ce qui fait que seulement 50 spécialistes sont logés.