Une vingtaine d'hôtels ont été fermés à Alger et 17 autres ont été proposés à la fermeture pour « non-respect des conditions d'exploitation », a indiqué, hier, à l'APS Nourreddine Moussa, ministre du Tourisme. La commission technique intersectorielle des établissements touristiques a adressé des mises en demeure à 37 hôtels de la capitale ainsi que 22 avertissements et 34 convocations à d'autres établissements hôteliers pour régularisation de dossiers. A Oran, 28 hôtels ont également fait l'objet de mises en demeure pour diverses infractions, 44 ont reçu des convocations pour régulariser leur situation administrative, alors que 27 ont été proposés à un contrôle technique. En outre, 5 autres sont actuellement soumis à une inspection technique et 5 établissements ont été proposés à la fermeture temporaire. Ces mesures ont été prises par la commission en raison du « non-respect de ces établissements de la réglementation en vigueur » et la même opération de contrôle est en cours à Annaba, Béjaïa et dans d'autres villes du pays. Le diagnostic opéré sur le parc hôtelier national, constitué de 81 024 lits (soit seulement 1004 établissements), a permis de constater que 10 000 lits se rapprochent dans leur classement des standards internationaux, alors que le reste, dépassant les 71 000 lits (soit 85% de la capacité totale), ne répond pas aux normes internationales. Il a confirmé la tenue de la huitième édition du Salon international du tourisme et des voyages (SITEV) du 15 au 19 mai prochain à Alger, un événement qui constitue « une opportunité pour tisser des relations d'affaires et promouvoir l'investissement ainsi que le partenariat ». Le gouvernement ambitionne de faire du tourisme une activité principale de l'économie nationale en substitution aux ressources tarissables et un secteur créateur de richesses et d'emplois et source de devises. Cependant dans les faits, il faut reconnaître que la politique de développement du secteur à l'horizon 2015 a besoin de volonté, de persévérance et de changement des mentalités. Les observateurs affirment que le retard est immense et qu'on ne pourra pas le rattraper d'un coup de baguette magique ni par de vagues mesures de replâtrage. Le ministre affirme, lui-même, que l'Etat veut « se désengager de la sphère gestion, tout en renforçant ses missions de régulation, de réglementation et de contrôle », tout en admettant l'existence de « réticences, voire de résistances » concernant la privatisation des hôtels. Le partenaire social se plaint généralement de ne pas être consulté. Il a annoncé l'uniformisation du cahier des charges de l'exploitation des plages d'une part et l'accès à ces dernières, qui sera désormais gratuit pour la prochaine saison estivale.