L'euphorie des acquéreurs des logements AADL de la cité la Pépinière, sise à Bir El Djir, semble bel et bien finie. Les factures locatives commencent sérieusement à être douloureuses pour ces habitants. Les critiques pleuvent de toutes parts et elles prennent pour cible « la gestion des immeubles. » Le service est jugé « pléthorique et cher. » Quelques mois à peine après s'être installés dans leurs logements flambant neuf, les habitants de La pépinière, une méga cité qui abrite 1 377 logements, érigée à la périphérie Est de la métropole oranaise, accumulent les déboires. Les belles tours de 14 et 16 étages construites par les chinois commencent à marquer le pas vers « le renoncement. » Et le coup de colère de ses occupants n'épargne pas la gestion de ces immeubles. En effet, ils se plainent de la cherté d'un service perçu comme étant « chèrement facturé mais qui laisse à désirer. » Pourtant, ces programmes locatifs ont tellement séduit le commun des algériens parmi les classes moyennes. Mais pour Mohamed, un des habitants, « les charges se révèlent beaucoup trop chères pour un service médiocre. » A peine le chantier a amorcé sa fin dans cette nouvelle grande agglomération, (la plupart des immeubles étant sortis de terre en juillet 2004), que l'afflux de leur rapide occupation témoigne de l'extraordinaire engouement des acquéreurs pour un dispositif jugé très avantageux : Mais, l'euphorie a vite fini de déchanter. Les factures locatives bondées de charges s'élèvent par exemple à près de 7 000 dinars pour un F4. La gestion des immeubles et le gardiennage sont par exemple respectivement facturés à 299,20 et 428,81 dinars. L'ensemble des charges s'élève ainsi à pas moins de 1 238 dinars mensuellement. Ce mécanisme d'administration et de gestion des immeubles est assuré par l'AADL même. Sauf que le service attise mécontentement et frustration. « Ici, l'éclairage public ne fonctionne pas. Nous n'avons pas de gardiens d'immeubles. Les femmes de ménages ne nettoient que l'entrée des immeubles... », se plaint Youcef, un des locataires. Près du château d'eau, l'on aperçoit des détritus à l'intérieur d'un réservoir qui est en partie recouvert de plaques de tôle. L'eau est sale. Au pied des immeubles, l'on aperçoit encore des caves qui ne sont même pas recouvertes pour la sécurité des passants. Les enfants peuvent facilement y tomber. L'odeur est insupportable. Un des habitants, rencontré dans le hall d'un immeuble, s'est encore plaint que « l'ascenseur ne fonctionne pas. » Pour protéger leurs voitures durant la nuit, les propriétaires ont du faire appel aux services d'un gardien qu'ils payent chaque fin de mois. Une autre somme à débourser chaque fin de mois.