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Zone industrielle de Bordj Bou Arréridj
L'eau, la prévention et... les « lots »
Publié dans El Watan le 17 - 04 - 2006

Implantée à proximité de la RN45, reliant la capitale des Bibans à M'sila, la zone industrielle de Bordj Bou Arréridj, l'une des plus dynamiques du pays, est, paradoxalement, confrontée à moult problèmes et pas des moindres. Elle s'étend sur une superficie totale de 179 ha, dont 156 cessibles, répartis en 145 lots, dont 36 sont inexploités ou inactifs.
L'électronique est, avec de nombreuses unités, l'activité dominante dans cet espace où sont érigées 102 unités de production, employant plus de 4.000 agents. En dépit de son importance, cette zone offrant en sus une importante valeur ajoutée à la collectivité patauge dans de nombreux problèmes. Les investisseurs tout comme les gestionnaires des lieux mettent à l'indexe les déficits en eau ainsi que le problème de la prévention et le manque de moyens de maintenance d'une zone « entretenue » par trois agents uniquement. Contrairement à d'autres zones de moindre importance, celle de Bordj n'est pas dotée d'une unité de la Protection civile. La demande faite en ce sens, en 1998, demeure, huit ans après, sans suite. Un poste de gendarmerie fait lui aussi défaut à l'endroit faisant l'objet de convoitises d'intrus. Par manque d'eau, le réseau d'incendie est à sec. Le dernier sinistre de Condor doit en principe donner à réfléchir aux responsables locaux, plus que jamais interpellés pour combler les insuffisances précitées. En dépit de la bonne volonté des gestionnaires de la société de gestion immobilière de Bordj (SGI), l'espace sombre la nuit et en de nombreux endroits dans le noir. Faute de moyens (nacelle), la maintenance de l'éclairage qui a été nous dit-on « oublié » par les initiateurs de la réhabilitation pour laquelle une enveloppe de 130 millions de dinars a été débloquée, pose aux différents intervenants (opérateur et SGI) problème.
Insécurité
« La réhabilitation de la zone, entamée en septembre 2005, est à un stade avancé. Elle a même atteint les 80%. La révision de la voirie et du réseau d'assainissement, l'extension de l'artère principale, la réalisation d'une clôture et d'un réservoir de 500 m3 sont les principaux axes de l'opération qui métamorphosera, une fois achevée, le look de la zone », souligne M. Lamri Babouche, DG de la SGI. Notre interlocuteur fait en outre part des contraintes qui freinent quelque peu l'action de la société : « Avec trois agents d'entretien, il est quasi difficile pour ne pas dire impossible de maintenir en l'état une superficie de 18 ha. La sécurité ne peut être au top avec seulement 12 agents, formant trois brigades de quatre personnes. En l'absence de moyens de locomotion, il est impossible d'effectuer des rondes devant décourager les intrus et tranquilliser les opérateurs. Faute d'un tracteur ou d'une nacelle, l'entretien des 300 regards, le désherbage et la prise en charge efficiente de l'éclairage public demeurent aléatoires et accentuent davantage nos difficultés », précise M. Babouche qui met le doigt sur la lancinante question de la quote-part des industriels dont certains ne l'honorent pas. « Les créances inhérentes à la quote-part qui n'est pas versée par certains opérateurs s'élèvent à 9 millions de dinars. Cette situation met non seulement les finances de la société en péril, se répercute aussi sur la qualité de nos services qui sont malgré ce problème satisfaisants », déclare le premier responsable de la SGI, enchaînant à propos de l'assiette foncière qui ne répond plus à la forte demande des opérateurs ayant émis le vœu d'investir à Bordj qui attire même des étrangers. « Une entreprise tunisienne spécialisée dans la peinture est à ce propos très intéressée. Les opérateurs n'ayant pas réalisé leur projet ou n'ont pas payé leur parcelle depuis plus de six ans ont été dernièrement dépossédés, comme le stipule le cahier des charges. 11 lots d'une superficie de 7 ha ont été récupérés. Ces terrains seront attribués à d'autres opérateurs pour satisfaire une bonne partie des 124 demandes. Il est urgent et important à la fois de récupérer les actifs dormants et excédentaires de certaines entreprises publiques en cours de liquidation », rétorque M. Babouche, considérant par ailleurs que la résorption de la forte demande ne sera effective que lorsque la nouvelle zone de Mechta Fatima sera opérationnelle. Cette question, qui est une autre paire de manches, ne sera pas réglée à moyen terme. Rencontrés sur le terrain, des industriels ont pour certains d'entre eux eu une autre vision. M. Zoubir Ayadat, président de la CAP (Confédération algérienne du patronat) section de Bordj et patron de RTC (Rahma Trading Company), boîte spécialisée dans le transformation plastique et conditionnement des huiles alimentaires, insiste sur la sécurité et la pénurie d'eau : « L'installation de postes de gendarmerie et d'une unité de la Protection civile s'impose comme une urgence. Le problème d'eau est l'autre casse-tête chinois des opérateurs. Les unités qui ne sont pourtant pas approvisionnées sont paradoxalement assommées par des factures salées et qui représentent en sus une consommation des plus fictives. Pour maintenir l'outil de production en marche, la zone est alimentée par des camions-citernes. Plus de 100 engins investissent quotidiennement la zone qui mérite à cet effet un bien meilleur sort d'autant qu'elle est en matière de création d'emplois et de richesses citée en exemple. » M. Smaïl Benhamadi, le patron de Polyben, une filiale du groupe Benhamadi, ne nuance quant à lui pas ses propos. « Au lieu de penser à la réalisation d'une deuxième zone industrielle, il serait plus judicieux d'assainir de fond en comble l'actuelle », déclare en préambule l'industriel. « Les problèmes de fond sont occultés. Figurez-vous que le foncier du groupe a été acquis à 80% en seconde main. De nombreux lots cédés à de pseudo investisseurs ont changé et à plusieurs reprises de mains. Allez constater de visu dans quel état se trouve la zone économique d'activité n'ayant de zone que le nom. Tant que les petits problèmes de route, d'éclairage et d'eau ne sont pas pris et sérieusement en charge, il est illusoire de qualifier ces endroits de zone industrielle... », insiste M. Benhamadi qui met en outre le doigt sur la prévention des sinistres qui demeure l'autre parent pauvre de la zone de Bordj.


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