Le ministre de la Santé reçoit l'ambassadeur de la République de Côte d'Ivoire en Algérie    14e Festival national des Aïssaoua à Mila: la Zaouïa Taibiya de Laghouat remporte le 1er prix    Palestine: plusieurs colons sionistes prennent d'assaut l'esplanade d'Al-Aqsa    Ghaza: 137 Palestiniens tombés en martyr depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu    Ghaza: le bilan de l'agression sioniste s'alourdit à 48.515 martyrs et 111.941 blessés    Agrément à la nomination du nouvel ambassadeur d'Algérie en Inde    Coupe d'Algérie: l'USMA écarte le RCK (1-0) et donne rendez-vous au CRT    La Défense nationale plébiscite l'Algérie au rang des nations victorieuses    Kessar Abdelkader du parti RND, élu sénateur    Pari sur la transparence et la stabilité    L'Europe piégée et ensevelie    Plus d'un demi-million de signatures réclamant la libération d'un étudiant palestinien qui a participé aux manifestations de l'Université de Columbia    UNRWA : L'agression sioniste en Cisjordanie occupée provoque «le plus grand déplacement de population» depuis 1967    L'innovation féminine au service de l'économie bleue    600 DA le kg, qui dit mieux ?    Des solutions urgentes exigées à Benaga    Saisie de 405 g de kif traité, deux arrestations    Ooredoo Sponsor de la 18ème édition du forum Rakmana    La suspension d'Abdellaoui revue à la baisse    Gouiri meilleur joueur du mois de février    L'Algérienne Kaylia Nemour sacrée aux barres asymétriques et à la poutre    Bougaâ n'a pas oublié la grande rafle et la tuerie du 11 mars 1958    La cheffe d'orchestre Zahia Ziouani anime une rencontre à Sarcelles    Prix «Kaki d'or» Ouverture de candidatures pour la 8ème édition    Résultats provisoires du renouvellement par moitié des membres du CN: la Cour constitutionnelle reçoit trois recours    GN: poursuite des efforts pour assurer la sécurité des citoyens durant le Ramadhan    Le président de la République inaugure l'usine de dessalement d'eau de mer "Cap Djinet 2    Les Accords d'Evian thème d'une conférence organisée par le RND    Le ministre de l'Education donne le coup d'envoi de la 10e édition de l'Olympiade algérienne des mathématiques 2025    Filière du marbre: un pas important dans la protection d'une industrie locale naissante    Ramadhan à Relizane: des actions caritatives incarnant les formes les plus nobles de solidarité    Lancement officiel de l'incubateur de l'Ecole supérieure des beaux-arts baptisé "Artis"    Renouvellement par moitié des membres du Conseil de la nation: un taux de participation de 96,31%    Oum El-Bouaghi/ Elections sénatoriales El Moustakbel crée la surprise    Coupe d'Algérie (8es de finale) : CR Belouizdad - US Chaouia délocalisé au stade 5 juillet    Jeux scolaires Africains 2025: 25 disciplines au programme de la 1re édition en Algérie        L'Algérie happée par le maelström malien    Un jour ou l'autre.    En Algérie, la Cour constitutionnelle double, sans convaincre, le nombre de votants à la présidentielle    Algérie : l'inquiétant fossé entre le régime et la population    Tunisie. Une élection sans opposition pour Kaïs Saïed    BOUSBAA بوصبع : VICTIME OU COUPABLE ?    Des casernes au parlement : Naviguer les difficiles chemins de la gouvernance civile en Algérie    Les larmes de Imane    Algérie assoiffée : Une nation riche en pétrole, perdue dans le désert de ses priorités    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



la guerre des monnaies alimente l'instabilité
La banque d'Algérie joue sur la parité du dinar pour amortir le choc
Publié dans El Watan le 05 - 03 - 2013

En temps de crise, les monnaies vont souvent en guerre. Dans sa dernière note de conjoncture, présentée récemment par le gouverneur, la Banque d'Algérie (BA) faisait état «d'une volatilité accrue des cours de change des principales devises», au cours du second semestre de l'année écoulée.
Pour y faire face, la BA, fidèle à sa doctrine de flottement dirigé, indique que son intervention sur le marché interbancaire des changes a permis «d'atténuer l'impact de cette volatilité sur l'économie nationale». Depuis, l'instabilité des marchés de change s'est sans doute aggravée, sous l'effet de petites «guéguerres» de monnaies que se livrent, ces quelques dernières semaines, les grandes puissances économiques mondiales. Croissance en berne à l'intérieur et ruées acharnées pour des gains de compétitivité à l'extérieur. Ce sont là deux des principaux ingrédients qui alimentent souvent la recette, vieille comme la globalisation, de la guerre des monnaies.
En termes plus simples, les grandes économies de la planète, confrontées à un ralentissement durable de leur croissance intérieure, ne peuvent re-booster leur machine par une stimulation de la consommation interne. Cette croissance, elles vont donc la chercher naturellement à l'extérieur grâce à leur fort potentiel d'exportation. Les pays riches se disputent ainsi les uns aux autres de petits gains de compétitivité extérieure pour relancer leur croissance. Et quand ces petites luttes deviennent exacerbées, ils n'hésitent pas à jouer, même abusivement, sur leur monnaie en les poussant à se dévaluer afin de rendre notamment leurs produits moins chers et donc plus compétitifs à l'extérieur.
Ces dernières semaines, c'est surtout le nouveau gouvernement japonais qui n'a pas hésité à desserrer sa politique monétaire pour faire chuter la valeur de sa devise, ouvrant ainsi la voie à l'exacerbation de la guerre de la monnaie. En face, la Chine est déjà une habituée de la dévaluation artificielle, tandis que les Etats-Unis jouent ouvertement sur les taux directeurs pour rendre le dollar moins fort en injectant des liquidités sur le marché. L'Europe, elle, se confine dans des polémiques sur la valeur de l'euro ; l'Allemagne défendant bec et ongles l'euro fort, alors que la France, en mal de compétitivité, conteste «une surévaluation» de la monnaie unique.
Impact sur les importations algériennes
Au-delà des divergences politiques entre dirigeants européens, l'euro est-il donc réellement surévalué ? Il l'est dans une certaine mesure, nous explique Mathilde Lemoine, économiste française. Selon notre interlocutrice, les mesures monétaires inconsidérées que favorisent actuellement certains pays pour attirer les capitaux risquent fort d'alimenter une grave instabilité de l'économie mondiale. En faisant référence à la forte volatilité des monnaies principales, la Banque d'Algérie mettait surtout en relief la nécessité d'en limiter l'impact sur la valeur des importations et la stabilité des prix intérieurs.
De la zone euro, avec laquelle elle commerce énormément, l'Algérie risque ainsi d'importer de l'inflation, du fait d'un euro surévalué. «Les fortes fluctuations de change ont surtout un impact sur la valeur de nos importations», nous explique un économiste de la Banque d'Algérie. S'agissant de la parité du dinar en elle-même, l'impact d'une guerre des monnaies est marginal, selon notre interlocuteur.
C'est que la BA ne s'écarte jamais de sa doctrine de flottement dirigé et de stabilisation du taux de change effectif.
La volatilité des devises principales «a toujours un petit impact sur le taux de change local», mais la Banque centrale en tient régulièrement compte «pour diriger» la parité de sa monnaie, à travers un calcul de «taux croisés» pour aboutir à un taux cible du dinar, nous précise encore l'économiste de la BA. En clair, la Banque d'Algérie, en sa qualité d'offreur de devises, joue justement sur cette offre pour empêcher surtout les importations de s'emballer. Reste que si l'économie de la planète sombre dans une forte instabilité, l'économie algérienne, qui n'offre aucune compétitivité hors hydrocarbures, risque à coup sûr d'en subir les fâcheuses conséquences.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.