Même si le nombre de bus desservant ces localités reste insuffisant, ce sont surtout les conditions d'attente qui exacerbent les usagers. Des abribus, rien que des abribus !» C'est ce que ne cessent de réclamer depuis plusieurs années déjà les usagers de la desserte El Affroun-Blida. Et ils sont nombreux parmi les travailleurs et étudiants à faire quotidiennement la navette entre les différentes communes du tronçon, à savoir Blida, cité Drioueche, la Chiffa, Mouzaïa et El Affroun. Même si le parc de bus desservant ces différentes localités reste insuffisant, pénalisant ainsi les usagers, ce sont surtout les conditions d'attente qui exacerbent les voyageurs. En effet, ces derniers sont contraints d'attendre l'arrivée des bus sous la pluie ou sous le soleil. Une situation où ce sont particulièrement les personnes âgées qui en souffrent le plus. «Je souffre de rhumatismes aux jambes, et attendre debout un long moment me cause d'énormes souffrances physiques», nous confie une sexagénaire à la station des bus de Mouzaïa. Il est vrai qu'aucune station sur la ligne Blida-El Affroun n'est dotée d'un abribus avec des sièges.Ceux de la Chiffa ont été sérieusement endommagés et servent plutôt à aux jeunes à la recherche d'un refuge pour s'installer. «Nous exhortons les nouveaux élus locaux à installer des abribus qui nous permettront de nous protéger des aléas climatiques», s'insurge un étudiant qui fait quotidiennement la navette Mouzaïa-Blida. Il existe six arrêts de bus au niveau de la ville de Mouzaïa ; deux sont dotés d'abribus mais dépourvus de parois et de bancs, donc ne répondant nullement aux normes exigées. A la Chiffa, en l'absence d'une station urbaine répondant aux besoins et à l'attente des citoyens, les usagers sont obligés de prendre le bus à partir d'un arrêt aménagé sur la route nationale pour rallier la cité Sidi Madani. Il en est de même à El Affroun où, faute d'une station de bus digne de ce nom avec un abribus et un espace aménagé pour le transport des voyageurs, les bus stationnent sur la route nationale. Cependant, si à El Affroun des travaux d'aménagement de la nouvelle gare routière sont en cours, il n'en est rien à Mouzaïa et à la Chiffa où, faute d'assiette de terrain, le projet est renvoyé aux calendes grecques. Quant aux abribus, Mahmoud Khemici, vice-président chargé des affaires sociales de l'environnement et de la santé à l'APC de Mouzaïa nous a affirmé qu'une entreprise privée vient de proposer ses services pour l'installation d'abribus. «10 abribus seront édifiés dans différents endroits de la ville servant au stationnement des bus», déclare notre interlocuteur. Un contrat de trois ans sera signé entre les services concernés de l'APC et l'entreprise chargée de l'installation des abribus moyennant la somme de 20 000 DA mensuellement pour l'ensemble des abribus. «En contrepartie, l'entreprise les utilisera comme support publicitaire», conclut Mahmoud Khemici.