En temps de sécheresse, les services de l'hydraulique imposent des restrictions et prévoient des plans Orsec pour éviter autant que faire se peut les abus. Le rationnement des foyers en eau s'impose de lui-même et les ménages n'y trouvent rien à réduire. Mais quand dans un élan de générosité, le ciel nous abreuve jusqu'à satiété de pluies, rien n'est fait pour retenir les courants d'eau qui vont se jeter dans la mer. Ainsi, des millions de mètres cubes se perdent dans la nature au grand dam de l'agriculture. Dotée de plusieurs cours d'eau et de deux oueds, la région de Meskiana pourrait jouer un rôle de premier plan dans le domaine agricole. Mais le plus grave est que ledit oued n'a pas subi de curage depuis l'Indépendance. Cette situation a facilité l'envasement de l'oued. Par ailleurs, toutes sortes de détritus et d'ordures polluent le lit de l'oued. Heureusement que les pluies salvatrices de la saison écoulée ont permis à l'oued de respirer, puisque les eaux ne stagnent plus. Il a besoin d'entretien important pour éviter son dessèchement. Cela dit, le projet d'un barrage a été inscrit au programme dans le seul et unique but d'irriguer plusieurs centaines d'hectares, entrant dans l'extension et le développement des cultures maraîchères. Ainsi, l'exploitation rationnelle des cours d'eau permettra à coup sûr la préservation des ressources hydriques, comme elle facilitera à l'agriculteur d'augmenter les rendements, tant en légumes qu'en céréales. L'aménagement de retenues collinaires s'est concrétisée au niveau de l'oued Aïed, à Rehia et les environs. Les cultivateurs de la région ont accueilli avec espoir le projet d'un barrage au lieu-dit Chebabta. Voilà qui va résoudre de nombreux problèmes. Toutefois, on se demande quand commenceront les travaux.