Seule l'intervention de la gendarmerie, dépêchée sur place, a pu mettre de l'ordre au conflit généré par le manque crucial de pâturage naturel, la cherté de l'aliment de bétail et par la sécheresse qui sévit actuellement. Venus de toutes parts, plusieurs pastoraux se sont installés avec tentes et troupeaux au beau milieu des zones mises en défens et ce, malgré l'intervention des gardiens censés assurer une protection permanente de ces espaces. C'est le cas dans la daïra de Ben Amar, où seule l'intervention de la gendarmerie, dépêchée sur place, a pu mettre de l'ordre au conflit généré par le manque crucial de pâturage naturel, la cherté de l'aliment de bétail et par la sécheresse qui sévit actuellement. Les éleveurs locaux et ceux venant des régions limitrophes (Tlemcen, Sidi Bel Abbes et El Bayadh), ont une particularité bien marquée, celle de pastoraux qui pratiquent la transhumance de longue distance. Contrairement aux agriculteurs, ces derniers, n'ayant obtenu aucune aide, ni soutien effectif lors des différentes sécheresses et celle de ce moment surtout, se considèrent, disent certains, abandonnés à leur sort et se sentent oubliés par le droit à l'égalité et à la dignité de leur profession, alors que l'élevage ovin a toujours été et demeure le seul poumon économique de la wilaya. Ces derniers, apparemment déprimés faute de lieux de pâture pour leurs bestiaux, ont fini par occuper les zones protégées. Des périmètres gardés en vue d'une nouvelle régénérescence des espèces végétales, à l'exemple de la nappe alfatière dont la disparition a été provoquée par de longues sécheresses. Cette disparition de la flore et de la faune a été aggravée par un pacage intensif ayant favorisé une intense désertification. Un surpâturage qui a entraîné de graves conséquences à l'écosystème steppique. Quant à la revitalisation de ces milieux mis en défens, des améliorations concrètes et apparentes ont été apportées à la flore. REGENERESCENCE Cependant, le HCDS déplore l'absence d'une police proprement pastorale, spécialisée dans ce domaine, nous a-t-on précisé, mais surtout l'absence d'une loi et des assises juridiques régissant et réglementant les mécanismes relatifs à la vie pastorale et à la steppe en tant qu'entité foncière. Notons aussi que la consistance des réalisations des mises en défens, déjà effectuées par cet organisme chargé du développement de la steppe, représente, nous dit-on, une superficie globale de quelque 530 000 ha étalés sur 22 périmètres protégés.