Depuis le début du mois d'août, la direction générale des Douanes a ordonné un contrôle systématique des métaux ferreux et non ferreux se trouvant déjà au niveau des ports et des aires de stockage extraportuaires appartenant aux exportateurs, avons-nous appris de bonnes sources. La reprise des exportations pourrait intervenir, ajoute-t-on, après l'achèvement de cette opération. La décision vise à s'assurer davantage de la conformité et de l'origine de la marchandise destinée à l'exportation et à débusquer éventuellement les fraudeurs après les affaires rapportées par certains quotidiens nationaux. A cet effet, il est précisé que tous les camions et containers concernés sont soumis à cette formalité et que l'autorisation de chargement des navires n'est accordée qu'en fonction des résultats du contrôle. Seuls les produits acquis, dit-on, auprès des collecteurs agréés et par voie d'adjudication, sur la base de documents officiels, sont acceptés sur les ports. Nous apprenons dans ce cadre que l'inspection de la Douane de Chlef a organisé récemment une rencontre avec les exportateurs de métaux et les transitaires utilisant le port de Ténès pour leur expliquer les nouvelles directives de la tutelle. Un exportateur rencontré à l'extérieur du port de Ténès nous a confirmé la nouvelle. Il a déclaré que la marchandise qu'il envisageait d'exporter vers la Turquie (de la ferraille, selon ses dires) subissait actuellement « un contrôle de fond en comble sur quai » avant de recevoir l'aval des douaniers. Il a estimé que la nouvelle procédure prenait beaucoup de temps contrairement aux opérations antérieures. Le port de Ténès, situé à 200 km à l'ouest d'Alger, est concerné par cette décision dans la mesure où quatre opérateurs privés, originaires d'autres régions du pays, y transitent, depuis plus d'une année, pour acheminer leur marchandise destinée principalement à des clients de l'Italie et de la Turquie. Des camions immatriculés à Alger et Blida et transportant divers objets en fer sont aperçus régulièrement le long de la route nationale allant de Chlef à l'infrastructure portuaire de Ténès. Il s'agirait, nous dit-on, de déchets métalliques ramenés par des moyens découverts, ce qui faciliterait le contrôle des douaniers. Les métaux ferreux et les containers remplis de ce type de marchandise, c'est l'affaire, dit-on, des grands ports du pays, à l'image de celui de la capitale.