Entamés en 1987, suspendus pour cause d'indisponibilité financière, les travaux d'aménagement du Musée du moudjahid de Annaba implantés à Makam Echahid route de Seraïdi sont gelés. Réactivés en 1994, grâce à l'apport d'une enveloppe financière d'un montant de 25 millions de dinars, dont 1,5 seulement avaient été engagés, ce projet est toujours en souffrance. Si la réalisation de la bibliothèque régionale bat son plein, il n'en est pas de même en ce qui concerne la restauration, l'aménagement et l'extension du musée d'Hippone. Ouvert aux quatre vents malgré l'existence d'une enceinte de protection, les ruines, notamment le théâtre romain, ce lieu d'histoire et de civilisations est voué à toutes les dégradations et aux vols. Il s'est transformé en point de chute des délinquants et repris de justice. La même situation prévaut au niveau de La Casbah, un autre lieu de la mémoire et témoin important des siècles passés de la ville. Actuellement, les pouvoirs publics consacrent leurs efforts beaucoup plus sur une autre opération de rénovation du théâtre régional Azzedine Medjoubi et sur la dotation en équipements du Palais de la culture prévu pour être restauré. Quant à la réalisation de l'école de musique, elle pourrait intervenir dès le début 2007 ; l'étude du projet ayant été achevée depuis plusieurs mois. « Je ne comprends pas qu'une multitude de salles de cinéma comme celle El Manar, Ifriquia, El Karama et Edough soient livrées entre les mains de gérants privés uniquement intéressés par le gain. Toutes ces salles sont dans un état avancé de décrépitude. Il est indispensable que les pouvoirs publics les récupèrent ou, du moins, révisent le cahier de charge pour leur location. Le wali, qui cherche à marquer de son empreinte sa gestion dans notre wilaya, serait bien inspiré d'offrir aux citoyens de Annaba au moins une salle de cinéma digne du nom. A elle seule, la cinémathèque ne peut pas suffire », explique Menasria Abdelatif universitaire. Les Mosquées Abou Marouane et El Bey sont d'autres lieux d'histoire et de rayonnement culturel qui nécessiteraient une meilleure approche des pouvoirs publics locaux. Les murs, les sols et l'ameublement de ces 2 infrastructures de culte sont infestés d'insectes xylophages.