A près avoir connu un net recul ces derniers jours sur le marché américain, les prix du pétrole ont repris hier malgré la hausse des stocks de brut aux Etats-Unis constatée après la publication des statistiques hebdomadaires. Mercredi passé, alors que les prix amorçaient une hausse après la publication de chiffres optimistes sur les ventes au détail, le rapport hebdomadaire sur les stocks de brut et produits pétroliers publié par le secrétariat à l'Energie indiquait une nette hausse de 2,6 millions de barils. Le mouvement contradictoire avait maintenu un certain équilibre pour le prix du brut américain qui a clôturé mercredi à 92,52 dollars le baril. La publication du rapport mensuel de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) qui a abaissé légèrement ses prévisions de demande mondiale de pétrole pour l'année 2013 a fait reculer encore les prix dans la matinée de jeudi. Selon le rapport de l'Agence, la demande mondiale en 2013 sera de 90,6 millions de barils par jour, soit un recul de 60 000 barils/jour par rapport aux prévisions de février dernier. Pour l'AIE, cette baisse est due à la dégradation continue de la conjoncture en Europe, à des signes de ralentissement en Chine et aux coupes budgétaires aux Etats-Unis qui influeront sur la demande de pétrole. Aussi, la croissance de la demande mondiale de pétrole pour 2013 sera de 0,9% soit 820 000 barils/jour selon l'AIE. Ces chiffres sont différents de ceux de l'OPEP. Il faut rappeler que selon les prévisions de l'OPEP, la croissance de la demande mondiale de pétrole en 2013 sera de 0,84 million de barils par jour par rapport à 2012 et la demande en elle-même devrait être de 89,67 millions de barils par jour. L'OPEP et l'AIE ont l'habitude d'établir des prévisions différentes, leur statut étant différent, l'une représentant les intérêts des producteurs et l'autre ceux des consommateurs. Pour revenir à la situation du marché et après le recul des prix suite aux prévisions sur le recul de la demande en pétrole, le marché a été ensuite porté par la publication des bons chiffres sur l'emploi aux Etats Unis. Ainsi et selon le département du travail, les inscriptions hebdomadaires au chômage ont diminué et beaucoup d'analystes y voient une tendance qui se maintient. Ce qui a permis au pétrole brut américain de dépasser le seuil des 93 dollars le baril. Cette remontée s'est poursuivie grâce aussi à la baisse du dollar. Le brut américain a ouvert hier à New York à 93,31 dollars le baril pour grimper encore en début d'après-midi à 93,54 dollars. Le brent, qui avait baissé de près de 1,30 dollar mercredi à 108,30 dollars le baril, a repris jeudi à 109,40 dollars et vendredi à 109,63 dollars. Selon les statistiques de l'OPEP, la moyenne du prix du pétrole brut américain a été de 95,02 dollars le baril durant les deux premiers mois de l'année, tandis que la moyenne pour le brent a été de 114,57 dollars le baril pour la même période. Le brent, qui est la qualité la plus proche en matière de prix du pétrole algérien, reste ainsi au niveau des 110 dollars le baril.