A travers leur mouvement, les grévistes veulent dénoncer la situation d'« isolement » dans laquelle ils ont été mis par l'administration pénitentiaire à la suite de la découverte dans leur salle de quatre téléphones portables. Quatre détenus de droit commun seraient en grève de la faim depuis quatre jours à la prison d'El Harrach, à Alger, a-t-on appris auprès de leurs familles. Selon celles-ci, les grévistes veulent dénoncer la situation d'« isolement » dans laquelle ils ont été mis par l'administration pénitentiaire à la suite de la découverte dans leur salle de quatre téléphones portables. « Ces appareils n'ont pas été trouvés sur eux. Il n'y a aucune preuve qu'ils leur appartiennent. Ils ont été placés en isolement sur de simples présomptions », ont déclaré les proches des détenus. Contactées, des sources proches de l'administration pénitentiaire ont démenti formellement l'existence de détenus en grève de la faim. Elles ont néanmoins reconnu que « quatre portables munis de puces ont été retrouvés sur quatre détenus, lesquels seront jugés pour ce délit. S'ils prouvent que les appareils ne leur appartiennent pas, ils seront relaxés. Mais d'ici là, comme ils font l'objet de poursuites liées à la violation du règlement intérieur de l'établissement pénitentiaire, ils restent isolés des autres détenus ». Notre source a indiqué qu'aucune information sur un éventuel mouvement de grève de la faim n'a été signalée à la direction générale de l'administration pénitentiaire ou au parquet.