Un marché couvert de deux étages et des locaux commerciaux sont toujours fermés, trois ans après la réception de la cité des 1680 Logements, dans la commune de Birtouta. Cette énorme agglomération reste donc dépourvue d'espaces indispensables à cause de responsables qui tardent à mettre en exploitation des projets réalisés à coup de milliards de dinars. Des jeunes affirment avoir fait des démarches pour bénéficier de ces locaux et étals, en vain. «Je voulais acheter un local commercial au rez-de-chaussée d'un immeuble. On m'a appris que tous les locaux sont vendus, mais à ce jour, seulement deux commerces ont été ouverts», nous dira un habitant. En fait, dans cette cité composée de dizaines de bâtiments, seul un commerce d'alimentation générale et une pizzeria existent. «Cette dernière a pris la place d'une pharmacie qui vient de fermer», nous diront des habitants. Quant aux autres locaux, on ne connaît toujours pas leurs propriétaires, ni les raisons du retard de leur ouverture, malgré leur grande utilité pour les résidants. Mais le plus grave, ajoutent nos interlocuteurs, c'est la non-distribution des étals et locaux du marché couvert, que les autorités publiques ont pris le soin de réaliser en tant qu' infrastructures d'accompagnement de cette cité, accueillant des milliers d'habitants. Actuellement, ce marché couvert de deux étages est exposé aux actes de vandalisme, a-t-on constaté. L'ouverture de cette infrastructure est pourtant susceptible de rendre meilleur le quotidien des habitants et contribuer à baisser le chômage parmi les jeunes. «Nous sommes obligés de prendre le bus ou un taxi clandestin pour descendre jusqu'à la ville de Birtouta, pour nous approvisionner», raconte un habitant. Ce qui n'est toujours pas évident, à cause des dysfonctionnements que connaît le transport des voyageurs à partir de cette cité. Pis encore, la mise en exploitation des espaces commerciaux disponibles est la seule solution pour les jeunes exerçant dans l'informel, dans leur commune d'origine. «Dès la joie du relogement passée, nous avons découvert que nous sommes coincés dans cette cité isolée et privée de toute opportunité de travail», s'est plaint un jeune habitant. D'autres n'ont pas manqué d'exprimer leur regret d'avoir accepté de venir habiter dans cette cité «enclavée». «Faute de moyens de transport, nous trouvons bien des difficultés à nous rendre à Douéra et Birtouta», se plaint un autre résidant. Selon lui, «ce sont les travailleurs qui souffrent le martyr à cause de cette situation». Des résidants ont souligné que les responsables de la wilaya d'Alger ne font rien pour remédier à cette situation et améliorer les conditions de vie des citoyens. «Depuis notre relogement, rien n'a été fait pour améliorer le cadre de vie», souligne un autre citoyen, précisant à juste titre, que «de simples retouches pourrait changer le nom de notre cité qui deviendrait : une agglomération et non plus une cité-dortoir».