C'est sous les huées et les cris de colère des enfants de chouhada que Mohamed Cherif Abbès, ministre des Moudjahidine, accompagné de Khalida Toumi, ministre de la Culture, a annoncé l'ouverture officielle de la conférence nationale sur le rôle de la femme durant la guerre de Libération. Organisée hier, et durant 2 jours, à Annaba sous l'égide du président de la République Abdelaziz Bouteflika, cette manifestation a été perturbée par les véhémentes et bruyantes contestations des membres du bureau local de l'Organisation nationale des enfants de chouhada (ONEC). Ils ont par la suite décidé de se retirer. Contrairement aux autres membres de la famille révolutionnaire, leur organisation n'avait pas été citée dans la déclaration d'ouverture. Ce n'est que plusieurs minutes après leur départ que les interventions reprendront. En présence de grandes figures, de femmes de la guerre de libération venues de tous les horizons du pays et de responsables nationaux des différentes organisations membres de la famille révolutionnaire, le ministre des Moudjahidine s'est longuement attardé sur le rôle de la femme algérienne dans le combat libérateur. Préalablement, il avait tenu à condamner les « agissements » des membres locaux de l'ONEC. « J'ai tenu à participer à cette conférence pour témoigner des sacrifices consentis par la femme algérienne durant la guerre d'indépendance. Mon témoignage se matérialise par, entre autres projets, la réalisation en collaboration avec le ministère de la Culture d'un grand centre de repos destiné aux moudjahidine ». Plusieurs communications et témoignages de combattantes, dont celui de Zhor Ounissi, sont prévus au programme de cette manifestation, dont la 1re journée s'est déroulée dans une totale anarchie.