Dans le cadre de la célébration du mois du patrimoine organisé chaque année du 18 avril au 18 mai et sous l'égide du wali et de la direction de la culture de Tizi Ouzou, un vaste programme d'animation a été préparé dans le souci de préserver le patrimoine matériel et immatériel et plaider pour leur sauvegarde et leur protection. A l'instar de plusieurs localités de la Kabylie, la commune de Bouzeguène, à une soixantaine de km à l'est de Tizi Ouzou, qui renferme une multitude de vestiges du patrimoine matériel, s'est également mise au diapason de ce rendez-vous. A cet effet, le centre culturel «Ramdane Ferrat» de Bouzeguène abrite depuis lundi dernier une riche exposition organisée sous la couverture de la direction de la culture, représentée par Mme Boussad, attachée à la conservation à la direction de la culture et avec la participation de l'association «Isuraf» d'Ibouyesfene et cela sous slogan «Mémoire et ressourcement existentiel». L'objectif principal de ce mois du patrimoine est, selon Mme Boussad, «de mettre en valeur le riche héritage patrimonial de l'Algérie, d'une part, et, d'autre part, sensibiliser la jeunesse à la préservation de cet héritage séculaire». L'exposition qui renferme un riche fond d'objets traditionnels composé d'ustensiles aratoires, agriculture de montagne, objets de tissage, de cuisine ancienne, de vases en terre et en bois utilisés dans la conservation des aliments de base des familles, du matériel d'animaux de charge et d'ustensiles divers. La responsable de la conservation compte élaborer un large programme de sorties sur le terrain pour répertorier les centres d'artisanat et les sites historiques de la région à l'image de la forge d'Ihitoussène, les fours de cuisson de la tuile traditionnelle de Sahel, les huileries traditionnelles, les sites historiques de la guerre d'Algérie à l'exemple de l'ex SAS de Bouzeguène, la guérite d'Assif Ousserdoun, l'école primaire d'Ighzer et l'école centenaire d'Aït Ikhlef qui risque d'être rasée pour la construction d'un édifice public.