La grève des corps communs de la santé a commencé hier. La Coordination des corps communs affiliée à l'UGTA estime à 87% le taux de suivi de cette grève de trois jours motivée par des revendications socioprofessionnelles. Ce débrayage s'ajoute aux multiples mouvements de protestation qui secouent le secteur de la santé et celui de la Fonction publique en général, pour les mêmes motifs. Un rassemblement a été tenu par des travailleurs à l'intérieur de l'hôpital Mustapha Pacha, à Alger, pour faire entendre leurs revendications qui ne sont pas prises en compte par la tutelle, malgré les précédents mouvements de protestation menés par le même syndicat. Car après plusieurs mouvements de protestation, dont des grèves cycliques, les préoccupations des corps communs sont restées les mêmes. «Nous avons décidé de reprendre le mouvement de protestation. Cette semaine, toutes nos activités seront paralysées pendant trois jours et pour la semaine prochaine, la grève durera quatre jours», annonce M. Tirek, membre de la Coordination des corps communs affiliée à l'UGTA. Une réunion de la coordination nationale est prévue dans quelques jours pour décider des suites à donner à leur mouvement. Aussi, la reconduction de la grève cyclique avec prolongation de la durée du débrayage n'est pas à écarter, selon M. Tirek. Hier, au premier jour de la grève cyclique, les personnels de la sécurité, de l'administration et ouvriers professionnels ont bloqué toutes les activités dans les hôpitaux et autres centres de soins. «Le taux de suivi a été aujourd'hui (hier) de 87% à l'échelle nationale. Au niveau de la capitale, le taux est de 95%», précise-t-il. Les revendications des corps communs du secteur de la santé sont liées notamment à l'introduction de la prime de contagion. «Le risque zéro n'existe pour aucun travailleur. Nous sommes en contact permanent avec les malades, il est inconcevable qu'une catégorie de travailleurs de la santé en soit exclue», soutient M.Tirek qui appelle ainsi à la suppression de toute forme d'exclusion et de discrimination d'ordre salarial. La plateforme des revendications porte aussi sur la révision de la grille des salaires qui est «injuste envers les corps communs». Le syndicat réclame aussi la révision du régime indemnitaire qui doit «impérativement» passer par la révision du statut particulier des travailleurs de la santé. Selon le syndicat, le statut en vigueur depuis 2008 «néglige» le volet traitant des corps communs qui évoluent dans des conditions «précaires».