Corps communs, ouvriers professionnels, agents de sécurité lancent aujourd'hui un débrayage de trois jours. Les enseignants du Cnapest seront en grève à partir de mardi et ceux du SNTE leur emboîteront le pas jeudi. Le secteur de l'éducation nationale traverse à partir d'aujourd'hui une nouvelle zone de turbulences qui ne manquera pas d'avoir des répercussions négatives sur le programme scolaire des élèves. C'est parti, en effet, pour une semaine de grève des travailleurs du département de Benbouzid. Hasard de calendrier et lutte de leadership ont fait que cette semaine soit ponctuée par plusieurs mouvements de débrayage parrainés par différents syndicats. Le coup d'envoi de la semaine de protestation sera donné aujourd'hui avec le débrayage des corps communs, ouvriers professionnels et agents de sécurité affiliés à l'Unpef. Au lieu de se joindre au même mouvement annoncé avant les vacances scolaires de printemps par le Snte et la section syndicale UGTA des corps communs de l'éducation de la wilaya de Béjaïa, le syndicat de Sadek Dziri a préféré agir en solo en commençant le débrayage un jour avant. La Commission nationale des corps communs, des ouvriers professionnels et agents de sécurité de l'Unpef a lancé un appel pour un débrayage cyclique de trois jours à compter d'aujourd'hui. Révision des statuts particuliers et des indemnités allouées à ces corps, suppression de l'article 87 bis de la loi 90-11, revalorisation de la prime de rendement à 40% avec effet rétroactif à compter du mois de janvier 2008, définition des missions de ces travailleurs pour éviter leur exploitation par leurs responsables hiérarchiques… sont les principales revendications de cette commission. De son côté, la Coordination nationale des corps communs et des ouvriers professionnels du SNTE avait annoncé une série d'actions de protestation qui commenceront lundi par une grève nationale le 9 avril, à laquelle se joint la section UGTA de Béjaïa. Il est également prévu un sit-in le 10 avril et une rencontre nationale le 14 à Béjaïa. Ces différents corps de l'éducation nationale “réclament leur intégration dans le secteur, la révision du classement catégoriel et une augmentation salariale.” Et comme par hasard, le deuxième jour de grève des corps communs du Snte (10 avril) coïncidera avec le lancement du débrayage des enseignants affiliés au Cnapest qui sera, à son tour, suivi par la protestation des enseignants du Snte à partir du 12 avril. C'est donc une semaine des plus chaudes qui risque de chambouler le planning du département de Benbouzid qui devrait faire face, dans une semaine, à la colère des travailleurs de la région du sud du pays. L'Unpef a appelé tous les travailleurs de l'éducation et les syndicats de la Fonction publique pour entamer une série d'actions de protestation à compter du 17 avril prochain. Les motifs ? Les syndicats de la région se battent depuis 2008 pour l'actualisation et la valorisation de l'indemnité de la zone géographique et la prime du Sud. M B