Nouvellement créé, le Collectif national des douaniers pour la défense des libertés syndicales au sein de l'administration douanière a dénoncé, hier, les mesures jugées arbitraires prises contre des syndicalistes ; il a lancé un mémorandum sur l'état des libertés syndicales, soumis à une large signature pour être transmis aux instances internationales. Pour agir «patriotiquement contre l'arbitraire, l'abus et l'excès de pouvoir au sein de l'administration douanière», un Collectif national des douaniers pour la défense des libertés syndicales (CNDDLS) vient d'être créé. L'annonce a été faite à la veille de la célébration de la fête du 1er Mai par un groupe de douaniers ayant soutenu les mouvements de grève de la faim observée par des membres de la Coordination nationale des sections syndicales des Douanes, au siège de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) en 2011 et 2012, pour «dénoncer les atteintes aux libertés syndicales à la Douane et la gestion des carrières de notre corporation». Contrer les violations des droits syndicaux Affirmant être composé de 1548 douaniers, le Collectif a annoncé, dans un communiqué, «reconduire, en notre qualité de douaniers républicains affiliés aussi bien à l'Union générale des travailleurs algériens qu'au Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap) à la suite des graves dérives et mesures arbitraires prises par la direction générale à l'encontre de nos collègues syndicalistes de la Coordination nationale des sections syndicales des Douanes». Selon ce collectif, l'administration douanière «vient de décider d'appliquer des mesures despotiques de révocation, de rétrogradation et de déplacement d'office» jugées en «violation des lois de la République consacrant le droit syndical et des conventions internationales relatives aux libertés syndicales ratifiées par l'Algérie». En riposte, le nouveau Collectif devait organiser une action de protestation devant le siège de la direction générale des Douanes, hier, à l'occasion de la Journée mondiale des travailleurs, mais «eu égard aux pénibles circonstances que traverse notre nation avec la convalescence momentanée du premier magistrat du pays, auquel nous souhaitons un prompt rétablissement, notre Collectif s'est résolu à ne recourir à aucune action de contestation publique (…), se réservant le droit d'exprimer, par le biais de cette lettre ouverte, le malaise au sein de la corporation douanière», conséquence, a-t-il souligné, «des décisions arbitraires prises à l'encontre de nos collègues syndicalistes». Un malaise, a noté le Collectif, «pour lequel nous comptons, dans les prochaines semaines, interpeller l'ensemble des instances nationales et internationales à travers une conférence de presse et le lancement d'une pétition dans le but d'exiger l'annulation immédiate de toutes les décisions administratives unilatérales prises à l'encontre de nos collègues syndicalistes de la Coordination nationale des sections syndicales des Douanes». En outre, le Collectif a annoncé qu'«un mémorandum concernant les violations des libertés syndicales par l'actuelle direction générale des Douanes» sera soumis prochainement à «l'ensemble des syndicalistes républicains afin qu'il soit le plus largement signé avant de le transmettre à l'Organisation internationale du travail (OIT) et au Bureau international du travail (BIT) pour arbitrage».