Le problème de l'immigration clandestine, les relations euro-méditerranéennes dans le cadre du processus de Barcelone et la coopération militaire entre l'Algérie et l'Union européenne (UE). Ce sont entre autres les questions sur lesquelles s'est exprimé le ministre délégué du ministère des Affaires étrangères allemand, Günter Gloser, lors d'une conférence- débat qui a porté sur « La chancelière Merkel et la politique de la grande coalition en Allemagne, changement de cap ou continuité ? » Une conférence organisée, hier, à Alger, au siège de la fondation Friedrich Ebert en partenariat avec le centre d'El Khabar pour les relations internationales. La résolution du problème de l'immigration clandestine passe, selon le ministre allemand, par le traitement des raisons qui poussent les gens du Sud à quitter leur pays d'origine. Pour lui, les raisons sont définies : elles sont d'ordre politique et économique. Afin de lutter efficacement contre ce phénomène, Günter Gloser propose une coopération étroite entre les pays membres de l'UE et les Etats du sud de la Méditerranée. « Nous devons combattre ensemble ces éléments qui sont à l'origine de l'immigration », a-t-il affirmé. Cela est possible, a-t-il enchaîné, par la mise en place d'un mécanisme en mesure d'empêcher les gens de quitter leur pays pour aller s'installer en Europe. Le conférencier a révélé, dans ce contexte, l'existence d'un débat en Allemagne pour réaliser la stabilité politique à l'intérieur des pays du Sud. « Il y a un débat actuellement en Allemagne pour concrétiser la stabilité politique à l'intérieur de ces pays », a-t-il annoncé. Toutefois, la meilleure solution pour le traitement de ce problème, selon lui, réside dans la densification de la coopération dans le cadre du processus de Barcelone et la promotion du dialogue culturel entre les civilisations. Sur le plan des relations algéro-allemandes, les deux pays, a-t-il indiqué, œuvrent en faveur de leur développement dans un cadre normalisé. « J'ai senti que l'Algérie est très désireuse de développer ses relations avec l'Allemagne et mon devoir, à présent, est de transmettre ce désir et en faire la publicité auprès du gouvernement de mon pays », a-t-il précisé, soulignant la possibilité de développer davantage le partenariat entre les deux pays. Un partenariat qui, a-t-il insisté, doit s'élargir aux domaines de l'énergie, de la recherche scientifique et des nouvelles technologies. Des secteurs auxquels ce pays compte accorder une importance particulière dans les prochaines années. « L'avenir de l'Allemagne est tributaire de l'énergie », a-t-il fait remarquer. En effet, environ 2 milliards d'euros ont été consacrés, par le gouvernement allemand, pour les investissements dans ce secteur d'ici à l'an 2012. Interrogé, en marge de la conférence, sur la possibilité d'une coopération militaire entre l'Algérie et son pays, le ministre allemand a affirmé : « Il n'y a pas de projets concrets sur le plan bilatéral. Mais l'Algérie a des relations militaires avec l'Union européenne et l'OTAN. » S'apprêtant à prendre les commandes de l'UE, à l'horizon 2007, l'Allemagne s'intéresse, selon Günter Gloser, à la promotion de la politique de bon voisinage dans le cadre du processus de Barcelone.