L'Organisation nationale des moudjahidine (ONM) a réaffirmé sa position vis-à-vis de la signature d'un traité d'amitié entre la France et l'Algérie en soulignant que ce traité ne pourra être ratifié avant que la France « ne reconnaisse ses crimes et ses massacres contre le peuple algérien qu'elle a commis durant la période coloniale et ne présente des excuses officielles à ce peuple ». Cette position, sans ambiguïté, a été clairement mentionnée dans une déclaration de politique générale, rendue publique hier, après une réunion qui a regroupé les membres du secrétariat national et les secrétaires des bureaux des wilayas, les 25 et 26 avril 2006 à Zéralda, présidée par Saïd Abadou, secrétaire général de l'ONM, et en présence de Mohamed Chérif Abbas, ministre des Moudjahidine, qui a assisté à l'ouverture des travaux. D'autre part, l'organisation réitère son soutien au principe d'autodétermination du peuple sahraoui, consacré par la légitimité internationale, et désapprouve la récente initiative de Kofi Annan, secrétaire général des Nations unies. En effet, son dernier rapport sur le Sahara occidental privilégie la négociation directe entre toutes les parties, ce qui conforte la démarche actuelle du Maroc. L'ONM a aussi apporté son soutien au peuple palestinien et dénonce avec vigueur « les pressions qu'exercent les Etats-Unis d'Amérique et les pays de l'Union européenne sur ce peuple pour tenter d'influencer les résultats des élections qui étaient démocratiques, selon les témoignages des observateurs internationaux ».