Les gouvernements algérien et malien sont décidés à mettre les moyens pour sécuriser et prémunir durablement la région du Sahel du terrorisme et des tentatives de déstabilisation, à l'image de celle menée actuellement par le guide libyen Mouammar El Kadhafi. Les travaux de la 2e session de la commission mixte de sécurité algéro-malienne, qui ont pris fin hier à Alger, ont été consacrés entièrement à la définition d'un train de mesures pour « renforcer et dynamiser la coopération bilatérale dans le domaine particulièrement sensible de la stabilité et la sécurité des deux pays ». A l'issue de cette rencontre de deux jours, coprésidée par le secrétaire général du ministère, Ouali Abdelkader, et le contrôleur général de la police, conseiller technique au ministère malien de la Sécurité intérieure et de la Protection civile, Magloire Keita, les deux parties ont décidé de l'organisation de « rencontres périodiques » entre les walis d'Adrar et de Tamanrasset et les gouverneurs des régions de Gao, Kidal et Tombouctou. Ces rencontres visent, entre autres, à « renforcer les mesures de sécurité le long de la frontière algéro-malienne ». Les représentants des deux pays ont également préconisé de multiplier les « échanges d'expériences et de visites entre les services de sécurité des deux pays dans divers domaines » et d'intensifier « les échanges d'information et de rencontres bilatérales entre services de sécurité », a indiqué le ministère algérien de l'Intérieur dans un communiqué rendu public le même jour. Les recommandations sur lesquelles ont débouché les travaux de cette 2e session de la commission mixte de sécurité algéro-malienne - qui s'est déroulée, précise-t-on, dans « une atmosphère amicale et fraternelle traduisant l'excellence des relations d'amitié, de solidarité et de bon voisinage » entre les deux pays - portent également sur le renforcement de la coopération bilatérale en matière de lutte contre le terrorisme et toutes les formes de criminalité. Les deux parties ont retenu, en outre, des mesures de prévention et de lutte contre le développement du phénomène de l'immigration clandestine et les réseaux de passeurs d'immigrants clandestins et de traite d'êtres humains. Elles ont estimé que ces recommandations « traduisent la volonté clairement affirmée de conjuguer les efforts pour juguler et neutraliser les différents fléaux sus-cités ». A signaler que la partie malienne « s'est félicitée des résultats considérables obtenus par l'Algérie dans sa lutte contre le terrorisme pendant de longues années, apportant ainsi une contribution précieuse à l'effort global de la dynamique de lutte contre ce phénomène dans le monde et pour la sauvegarde de la stabilité et de la sécurité dans la sous-région ».