Les espaces publics sont de nouveau occupés par des marchands exerçant dans l'illégalité. Le marché informel refait surface dans plusieurs quartiers de la ville de Bouira et dans d'autres localités de la wilaya. En effet, des marchands, pour la plupart de fruits et légumes ont de nouveau squatté les espaces publics en toute impunité et sans être inquiétés par les services censés combattre ce fléau. Pourtant, les autorités ont affiché clairement leur volonté d'en finir avec cette activité illégale. Au niveau de la wilaya de Bouira, les mesures entreprises par les autorités sont vouées à l'échec, puisque à peine quelques mois depuis le lancement de la campagne visant à éradiquer cette activité, voilà que des dizaines de marchands ont «récidivé» en occupant de nouveau les espaces publics. D'autres endroits sont également occupés par les marchands ambulants. A proximité du village agricole Said Abid, à 7km à l'ouest du chef lieu de la wilaya, des dizaines de vendeurs à la sauvette ont réoccupés le terrain. Ils ont érigé plusieurs tables sur les deux côtés de la RN18.Des baraques et d'autres étals avaient été pour rappel, rasés par les engins de l'APC, mobilisés à la faveur de la grande campagne de nettoyage lancée par le ministère de l'Intérieur visant à éradiquer ce commerce dit illégal. Le recul dû, certainement à des instructions émanant de la tutelle, a fait que désormais les espaces publics et d'autres cités sont de nouveau occupés par des commerçants ambulants. Interrogés, certains commerçants à la sauvette affirment qu'ils n'ont pas d'autres endroits où vendre leurs marchandises, alors que d'autres estiment que c'est l'unique ressource qu'ils ont pour subvenir aux besoins de leurs familles. Comme ils affirment qu'il faut mettre en place d'autres alternatives. «A Bouira, il n'existe aucun endroit pour nous recaser. Aucun lieu n'existe pour placer nos étals», dira l'un d'eux. «Nous avons fourni des dossiers et nous étions même recensés par les services de sécurité pour bénéficier de locaux où travailler en toute tranquillité, mais rien n'a été fait pour nous à ce jour», dira un vendeur rencontré sur les lieux. L'absence d'un véritable programme ou d'une stratégie visant à réguler cette activité qui laisse, tous les jours, des immondices dénaturant l'environnement des quartiers se pose avec acuité. Cette situation accentuée par le laisser-aller des responsables censés mettre un terme à ce phénomène suscite d'autres questionnements. Le cas du marché de proximité de Draâ El Bordj et celui de Oued Hous confirment l'échec des autorités. Des dizaines d'étals sont à ce jour inoccupés. Du côté des services de sécurité, on affirme le contraire. Les procédures mises en place visant à éradiquer ce commerce sont toujours en cours. Interrogé, un officier de la police a indiqué en marge d'un point de presse organisé mardi dernier, au siége de la sûreté de wilaya, que pas loin que la semaine écoulée, les unités de la police ont procédé à l'éradication de quelques baraques érigées par des vendeurs à la sauvette au niveau du quartier Ecotec. Il a aussi précisé que cette opération se déroulera progressivement. Loin du chef-lieu de la wilaya, les choses ne semblent pas prises en mains par les autorités. Les bords des routes nationales sont longés par le commerce informel, créant ainsi des embouteillages à longueur de journée.