La nouvelle rentrée scolaire s'est déroulée dans un climat extrêmement chaud qui a rendu difficile la reprise dans les différents établissements scolaires, en particulier ceux en préfabriqué. D'ailleurs, à la sortie, vers midi, les élèves baignaient dans la sueur et avaient le visage rougi, suite à la fournaise qui y régnait. « Vu l'état de nos écoles et le climat chaud qui caractérise la région, les décideurs auraient dû se pencher sur la question et épargner ainsi à nos enfants cette dure épreuve », nous diront des parents d'élèves rencontrés devant des établissements de la ville de Chlef. Le secteur, faut-il le signaler, compte pas moins de 213 établissements en préfabriqué qui ont été réalisés, il y a 24 ans, suite au tremblement de terre qui avait durement frappé la wilaya. Les communes voisines de Chlef et de Chettia en totalisent le plus grand nombre dans les trois paliers de l'enseignement. En plus de la présence de l'amiante (un produit cancérigène), ces structures souffrent de la dégradation continue et ne résistent plus aux actions de colmatage entreprises par les services concernés. De l'avis de tous, seule une intervention d'envergure adaptée à la situation est susceptible de remédier définitivement à la précarité de ces ensembles. C'est la solution préconisée justement par les responsables locaux en place depuis plus de deux ans. En effet, nous apprenons qu'un dossier portant sur l'éradication de ce patrimoine sur une période de cinq ans a été finalisé et soumis au gouvernement et aux ministères concernés par les autorités de la wilaya. « Une suite favorable lui a été réservée et nous attendons la décision du gouvernement pour entamer l'opération », indique à ce propos le directeur de l'éducation, M. Brakchi. L'autre problème majeur auquel fait face le secteur de l'éducation concerne l'insuffisance des dotations budgétaires pour pouvoir recruter les personnels d'encadrement manquants. Il est fait état de besoins de l'ordre de 660 enseignants et de 666 agents administratifs, rendus nécessaires par la mise en service de nouvelles infrastructures pédagogiques à travers la wilaya. Ces réalisations ont permis, dit-on, d'atténuer la surcharge des classes, particulièrement dans le primaire et le secondaire. En revanche, dans le moyen et malgré la réception de quatre nouveaux CEM, le problème des sureffectifs demeure toujours posé avec une moyenne de 42 élèves par classe.