Les candidats dénoncent la longue période d'attente entre deux épreuves. Les avis étaient différents hier, au deuxième jour du bac. L'épreuve de mathématiques, programmée dans la matinée, a mérité son qualificatif de «bête noire» pour les candidats. Certains élèves estiment que le sujet était «trop difficile». Ryad, candidat dans la filière sciences expérimentales, explique que les deux sujets proposés au choix «n'étaient pas du gâteau. J'ai travaillé le moins dur, mais à cette heure-ci, je ne peux vous dire si mes réponses sont correctes ou pas», souligne le candidat scolarisé au lycée de la cité du 5 Juillet dans la commune de Bab Ezzouar et qui est d'habitude excellent en maths. Son copain, qui tient une liste de synonymes et de contraires en anglais, histoire de «les enregistrer une dernière fois dans mon cerveau pour le prochain examen», estime que «l'espoir d'obtenir le bac s'est évaporé avec le sujet de maths». C'était trop dur, il n'était pas à la portée des élèves moyens, jugent les deux lycéens. Cette appréciation n'est pas partagée par tout le monde. Une candidate rencontrée devant le lycée Rabah Bitat, dans la commune de Mohammadia, considère, quant à elle, qu'un des deux sujets était facile. «Certes, le premier était trop dur, mais le deuxième était abordable», explique-t-elle. Les mathématiques figurent parmi les matières essentielles pour les élèves des filières techniques et scientifiques avec un coefficient 5. Plusieurs candidats des filières scientifiques étaient plutôt soulagés à leur sortie des centres d'examen. Avec un coefficient 2, la note d'anglais peut contribuer à «sauver ma moyenne», plaisante un candidat scientifique interrogé devant le lycée Bitat. Des élèves et leurs parents ont dénoncé l'absence de lieux «d'attente» durant la pause entre deux épreuves. L'attente dure jusqu'à 6 heures, puisque la première est généralement à 8h et la deuxième programmée à 15h. Après chaque épreuve, les candidats sont contraints de quitter les centres d'examen. Un groupe de filles explique que pour passer le temps entre les deux épreuves, elles ont été contraintes de «flâner, même si le cœur n'y était pas». «J'ai marché seule le long de plusieurs rues avoisinantes, je ne connais personne dans les parages, je me demande comment je vais résister encore 2 heures avant l'examen de l'anglais, je suis trop fatiguée», soutient Sihem. Rentrer à la maison peut s'avérer périlleux en raison des risques d'embouteillage ou d'accident. La répartition des candidats sur les centres d'examen se fait par ordre alphabétique. Plusieurs élèves ont été éloignés de leur lieu d'habitation. Les repas n'ont pas été non plus prévus. «Même si pour le repas, nos parents ont prévu un budget pour manger dehors, pour la pause entre les deux épreuves, c'est la galère, surtout avec cette chaleur torride», se plaint un groupe de lycéens. Des remarques à prendre peut-être en considération par la tutelle pour les prochaines sessions.