Des chercheurs, notamment ceux des laboratoires de détection des OGM, évoquent la non-disponibilité d'une animalerie pour les tests cliniques, le manque de professeurs seniors pour diriger les laboratoires… Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Rachid Harraoubia a effectué, hier, une visite de travail à Constantine. Il s'est rendu à la ville universitaire où il a inspecté les travaux de réalisation de cette importante infrastructure de 4400 places pédagogiques s'étalant sur 175 ha, après avoir assisté à l'ouverture des assises nationales sur les biotechnologies qui se poursuivent aujourd'hui également au centre de recherche en biotechnologie de l'université 4 de Ali Mendjeli. La ville universitaire qui devait être réceptionnée au cours de l'année universitaire 2012-2013, a connu un retard considérable dans sa réalisation après l'inscription de nombre de travaux supplémentaires. eIle devrait ouvrir ses portes, selon le ministre, l'année prochaine. Le commis de l'Etat a, par ailleurs, lors d'un point de presse improvisé dans l'enceinte de la ville universitaire de Ali Mendjeli, fait la déclaration suivante: «Nous constatons une évolution rapide dans le domaine du développement de la biotechnologie. Les débouchés sont considérables, notamment dans les secteurs de l'agronomie, de la santé animale et de l'agriculture. Tout ce que nous entamons sur le plan de la recherche en biotechnologies, que ce soit en termes de formation ou d'application, est destiné à trouver des solutions à un certain nombre de préoccupations socio-économiques. S'il faut faire appel à des chercheurs étrangers pour mettre à exécution la stratégie nationale élaborée par le gouvernement en la matière, priorité sera donnée à notre élite installée à l'étranger. Une communauté qui compte pas moins de 4 000 professeurs-chercheurs.» Concernant la polémique sur l'équivalence des doctorats LMD et système classique, il a déclaré qu'il ne peut y avoir d'équivalence entre des diplômes nationaux. Harraoubia clarifie ainsi les choses et confirme que l'équivalence ne se fait qu'entre diplômes algériens et étrangers. A noter, d'autre part, que lors de notre présence au centre national de biotechnologie des chercheurs des différents laboratoires, notamment ceux des laboratoires de détection des OGM, de microbiologie et de culture in vitro en agriculture n'ont pas manqué de soulever devant la presse certaines de leurs préoccupations, notamment l'absence d'une animalerie pour les tests cliniques et la difficulté de trouver des fournisseurs qualifiés pour sa mise en place, la lenteur des procédures administratives et le manque criard de professeurs seniors pour diriger ces laboratoires.