Il y a 18 000 disparus en Algérie, a indiqué hier Me Ali Yahia Abdenour, président de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme (LADDH). Ces chiffres, selon lui, sont les résultats d'une opération de recensement menée par la ligue après avoir constaté que deux sur trois familles ayant perdu un ou plusieurs membres n'avaient pas déposé plainte par peur des services secrets, à l'époque du couvre-feu. Grâce à des fiches individuelles remplies par ces familles, la LADDH a pu obtenir ce chiffre. En 2001, dira-t-il, les statistiques des associations des familles des disparus n'avaient pu recenser que 7204 cas de disparition. Selon Mustapha Bouchachi, membre de la LADDH, « l'Algérie est classée en deuxième position après la Bosnie en nombre de disparus », ajoutant d'un ton affirmatif que « des milliers de cas incombent aux services de sécurité ».