Un bulletin de santé du président de la République, rendu public hier par la Présidence, entretient encore le flou et l'incertitude sur son réel état de santé. Le communiqué affirme qu'il est en période de soins et de «réadaptation fonctionnelle» aux Invalides pour «consolider l'évolution favorable» de son état de santé, ont indiqué ses médecins accompagnateurs, les professeurs Sahraoui Mohcène et Métref Merzak, des réanimateurs, semble-t-il, de l'hôpital de Aïn Nâadja dont l'un d'entre eux serait déjà rentré en Algérie. Le communiqué de la Présidence rappelle par ailleurs que Abdelaziz Bouteflika a présenté un AVC (accident vasculaire cérébral) qui laisse place à l'AIT, un accident vasculaire cérébral transitoire, qui ne laisse aucune séquelle. Les premières investigations faites, dès son admission à l'hôpital militaire Dr Mohamed-Seghir Nekkache (Aïn Naâdja, Alger), ont révélé la nature ischémique de l'accident sans retentissement sur les fonctions vitales. Mais l'AVC ischémique est souvent suivi de certaines séquelles qui peuvent être minimes sans toucher aux fonctions vitales et le patient nécessite par contre une rééducation fonctionnelle de l'avis de certains spécialistes. «La réadaptation fonctionnelle est la seconde étape qui intervient après une rééducation. Cela veut dire qu'il faut préparer le patient à reprendre le travail et à remettre les organes en fonction pour reprendre son activité. Cette rééducation consistera à faire marcher le patient s'il est atteint d'une invalidité quelconque, hémiplégie, à rééduquer la face s'il a une paralysie faciale et enfin à le soumettre à l'orthophoniste s'il a perdu la parole. C'est ce qui demande beaucoup d'exercices et beaucoup de temps», nous a expliqué un spécialiste en rééducation fonctionnelle. Pour un autre spécialiste, un patient en réadaptation fonctionnelle sous-entend une capacité à reprendre du service. «Mais si c'est le cas, rien n'empêche le Président à le faire ici en Algérie et à la Présidence de montrer des images de Abdelaziz Bouteflika aux Algériens», a-t-il estimé et de supposer qu'«il est plutôt en étape de rééducation pour un handicap léger ou important qui aurait atteint la motricité des membres, la parole ou les deux».