Alors que les deux entreprises sont en arbitrage international à la Chambre de commerce internationale (CCI), Air Algérie prend le taureau par les cornes et décide de résilier son contrat avec le canadien SM International. Air Algérie a mis à exécution ses menaces suite au refus de SMI de reprendre les travaux de réalisation de son nouveau siège social. Le chantier était gelé par SMI faute «de plans constructibles et conformes à la réglementation de la protection civile». Le groupe canadien a été mis en demeure par Air Algérie, le 3 juin dernier, lui donnant 24 heures de délai pour la reprise des travaux. Suite à quoi le maître d'ouvrage décide le lendemain, soit le 4 juin, de la résiliation du contrat. Air Algérie accuse SMI Construction de traîner la patte depuis plusieurs mois, dépassant les délais d'exécution contractuellement attribués. Les Canadiens de SMI, eux, récusent l'argument du maître d'ouvrage qui semble adopter une «attitude attentiste» depuis la signature du contrat. Autrement dit, le chantier n'a pu se mettre en place avant le 15 octobre 2011 faute de plans d'exécution, alors que le contrat avait été signé en février 2011 et que la notification de démarrage des travaux n'a eu lieu qu'en juin 2011. Après la remise des plans, ces derniers se sont avérés «non valides et inadaptés aux besoins du projet». Face à cette situation, SMI a décidé, le 2 mai dernier, d'arrêter le chantier, alors que le délai contractuel de la réalisation du projet arrivait à échéance le 7 mai. Avant cet épisode et celui de la résiliation du contrat, SMI s'est orienté vers la CCI de Paris pour un arbitrage.