Les protestataires ont dénoncé durant leur manifestation ce qu'ils ont qualifié de campagne de déstabilisation visant la perspicacité de la gestion du nouveau directeur général. Plus de 3500 travailleurs, dont des chefs de service, des praticiens et le personnel paramédical du centre hospitalier universitaire (CHU) de Annaba ont organisé hier une demi-journée de protestation, avons-nous constaté sur place. Ce mouvement soutenu par le conseil scientifique et le partenaire social qui a paralysé toutes les unités du CHU, n'est pas motivé par des revendications socioprofessionnelles mais par le rejet de la décision, encore au stade de la rumeur, de la relève du directeur général de son poste que tout le personnel du CHU Annaba rejette. Les protestataires ont dénoncé durant leur manifestation ce qu'ils ont qualifié de campagne de déstabilisation visant la perspicacité de la gestion du nouveau directeur général. Dans une lettre adressée au ministre de la Santé, le conseil scientifique du CHU de Annaba écrit: «Le conseil scientifique du CHU Annaba vous fait part de son indignation, de sa stupéfaction et de ses inquiétudes quant à la rumeur faisant état de la relève du directeur général. Cette rumeur serait source de déstabilisation générale du CHU et de toute sa communauté hospitalo-universitaire. Installé à peine depuis moins de 6 mois, le Pr. A. Lankar, l'actuel DG, a réussi l'exploit de faire le consensus autour de lui et de son projet dont la motivation de l'ensemble du personnel, médecins et corps communs. A cela il faut ajouter, entre autres, l'amélioration et la réhabilitation du fonctionnement des structures des urgences médicales et chirurgicales d'Ibn Sina et d'Ibn Rochd ainsi que l'actualisation et mise en chantier des autorisations de programmes vieux de plus de dix ans et surtout la restructuration et l'humanisation de l'unité d'oncologie médicale.» Ce conseil scientifique que dirige le Pr. Benharkat ne s'est pas arrêté là pour chercher des explications quant à l'annonce, distillée sous forme de rumeur, du départ du DG. En effet, le signataire du document s'est interrogé sur «les motivations réelles de ce qui s'apparente à une entreprise de déstabilisation de notre institution à travers le limogeage supposé du chef d'établissement à qui il n'est rien reproché si ce n'est une gestion loyale, transparente et humanisée» et exige au ministre de «mettre fin à cette rumeur en confortant le DG dans ses fonctions et de rassurer la communauté scientifique solidaire de son directeur». De son côté le partenaire social qui s'est joint au mouvement, n'a pas hésité à émettre, dans une motion de soutien au DG, le vœu de «mettre fin à cette campagne de déstabilisation au CHU de Annaba dont une autorité locale serait derrière à des fins inavouées». Contactés, plusieurs chefs de service ont dénoncé cette pratique qui sape les bonnes volontés et provenant de ceux nourrissant des intérêts occultes dont seuls les auteurs de cette campagne les connaissent.