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hommage posthume à l'artiste Mustapha Toumi
Centre National de Recherche en Préhistoire, anthropologie et Histoire
Publié dans El Watan le 30 - 06 - 2013

Un hommage posthume a été rendu, jeudi dernier, à l'homme de culture, Mustapha Toumi, à l'Office Riad El Feth.
Organisé par le Centre national de recherche en préhistoire, anthropologie et histoire, cet hommage s'est scindé en deux moments forts, notamment, en tables rondes suivies d'un concert. Ainsi, la journée de jeudi s'est caractérisée par l'organisation de trois tables rondes aux thèmes intéressants, au cercle Frantz Fanon de Riad El Feth, dont «L'homme, le militant», «L'homme des médias, le poète, le parolier», «Autour de Sobhan Ellah Yaltif», animées par Lamine Bechichi, ancien ministre, Rachid Toumi, Abdelhakim Meziani, Réda Doumaz, Maya Saïdani, Mme Benmayouf et Abdelkrim Tazaroute. Les débats ont été modérés par Slimane Hachi, directeur du CNRPAH, Abdelkader Bendaâmache, et le professeur Abdelmadjid Merdaci, de l'université Constantine 3.
Considéré comme le témoin par excellence de l'action artistique algérienne du XXe siècle, Kamel Hammadi, à la fois chanteur, musicien, chef d'orchestre, parolier, auteur et compositeur, affirme que Mustapha Toumi était un personnage nerveux, mais sincère. Ce dernier a écrit beaucoup de choses que le public n'a pas lues. Kamel Hammadi a justement préconisé à ses enfants de remettre tous ses travaux.
Le journaliste et musicien, Abdelkrim Meziani, estime, pour sa part, que Mustapha Toumi était à l'image de La Casbah qui l'a vu naître. «Une médina qui a été embrasée, adulée, mordue et rejetée à la fois. Mustapha Toumi était un être immense. Il a toujours donné le meilleur de lui-même, même à travers un contenu critique dédié à tout un peuple. C'était un militant de la cause nationale. Il a été de tous les combats. Particulièrement au lendemain de l'indépendance. Il a toujours prôné une révolution sociale, au service exclusif de son combat. Ce qui n'a pas été sans provoquer l'ire des pouvoirs dominants, la négation et l'exil intérieur», témoigne-t-il.
Son neveu, le chanteur de chaâbi, Réda Doumaz, a d'emblée précisé qu'il n'est qu'un petit chanteur de quartier et qu'il entendait le demeurer. Avec sincérité et simplicité à la fois, le chanteur est revenu sur certaines rencontres privées qu'il a eues avec son défunt oncle. «Pendant longtemps, confie-t-il, j'étais face à un dilemme. Je ne savais pas si je rencontrais l'oncle ou le poète ? En toute honnêteté, ce qui m'intéressait, ce n'était pas cette filiation familiale, mais le poète qu'il incarnait».
Autre souvenir : un jour le regretté poète, Momo, est venu voir Doumaz pour l'informer que son oncle voulait le voir pour lui corriger un texte. «C'était une occasion idoine pour aller le voir. Une autre fois, je l'ai rencontré à côté de chez lui. Il lisait le journal. Après m'avoir demandé pourquoi je n'étais pas venu, je lui ai demandé la signification du mot ‘‘chouchana''. Il m'a expliqué que ce nom était usité en Tunisie et qu'il était en fait le prénom Suzanne. C'était l'entrée en matière d'autres discussions passionnantes avec lui. Il m'a, par la suite, parlé de la déperdition des noms maghrébins. Il m'a tenu la main en me faisant entrer dans l'univers des mots et des paroles. Durant ces quatre dernières années, il m'a fait pénétrer dans son monde linguistique.»
Pour les besoins de la confection de son album, Réda Doumaz rendait assez souvent visite à son oncle, notamment pour la correction de ses textes. L'interlocuteur dira, à ce propos, que son oncle a suivi tout le processus mental et matériel de son dernier album Ya chari dala. Il a même signé la préface de l'album en question. «Mon regretté parent m'a pour ainsi dire condamné sans appel à réussir. A travers tous les textes qu'il a écrits, on retrouve les valeurs sociales, l'amour, l'altruisme. Je pense que les noms et toutes les histoires qu'il a utilisés ou créés, tournent autour d'une femme qui s'appelle Algérie», conclut-il.
Concernant le célèbre texte Sobhan Allah Yaltif, écrit par le regretté Toumi, Réda Doumaz certifie que son défunt oncle n'aimait pas qu'on dise qu'il s'agit d'une qasida. «Mustapha Toumi et El Anka ne se sont pas entendus sur un mot. El Anka avait effacé la notion de labeur dans un couplet. Cela a engendré une petite zizanie, mais sans plus», révèle-t-il. Pour rappel, cette chanson a été interprétée par El Hadj El Anka, H'sissen et Mohamed Lamari. Après d'autres témoignages aussi enrichissants les uns que les autres, émanant d'artistes, de compagnons, de musiciens, d'universitaires ou encore de compagnons de route, l'hommage s'est clôturé par un concert donné en début de soirée, à la salle Ibn Zeydoun, par une pléaide d'artistes, comme entre autres, Réda Doumaz, Zeghich de Mostaganem, Samir Toumi et H'Sissen.


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