Le RCD multiplie les «discussions» avec d'autres acteurs de la scène politique algérienne. Une délégation du MSP a ainsi été reçue mercredi dernier au siège du RCD, annonce un communiqué de cette formation politique. «Mohcine Belabbas, président du RCD, assisté de Salah Belmekki, Abdelkader Groucène et Hacène Mezoued, respectivement secrétaires nationaux aux élus et élections, à l'économie et à l'administration, a reçu une délégation du MSP conduite par son président, Abderrazak Makri. L'entretien qui a duré 1 heure et 45 minutes a porté sur la situation politique nationale», énonce-t-on dans le document. La formation politique ne précise toutefois pas les conditions qui ont conduit à cette rencontre ni qui en est l'instigateur. D'autant plus lorsque l'on sait le fossé qui peut exister sur l'échiquier politique et idéologique entre les deux partis. «Nous appartenons à deux partis avec des identités et programmes politiques distincts. Le dialogue et l'échange entre les acteurs de la classe politique permettront de libérer la scène politique des contraintes et obstructions actuelles pour parvenir à un accord minimal à même de garantir les conditions d'une compétition démocratique sur la base de projets et de programmes politiques», a précisé le président du RCD dans le communiqué. Les représentants du RCD ont ainsi expliqué que la gravité de la situation que connaît le pays est d'abord due à «une crise de légitimité à l'origine du discrédit des institutions». «Le RCD a rappelé sa proposition d'une convention nationale pour une Constitution de compromis. Son adoption sera nécessairement soumise à un référendum organisé par une commission indépendante de gestion des élections. Le RCD se bat pour que l'Algérie, qui est un des rares pays où le ministère de l'Intérieur reste l'organisateur exclusif des scrutins électoraux, s'adapte aux normes mondiales qui confèrent la gestion des élections à des instances indépendantes», rappelle-t-on dans le document. «Pour sa part, le MSP propose l'idée d'une concertation autour d'une phase de transition pour laquelle il conviendrait d'assurer une direction issue d'un consensus politique. La question de la Constitution devant être intégrée dans la foulée de cette initiative», explique le communiqué du RCD. Les deux partis, qui semblent tenter d'activer au milieu d'une vie politique amorphe et paralysée à plusieurs égards, ont ainsi convenu d'élargir ces entretiens «à toute formation s'engageant dans la voie pacifique et res pectant les valeurs et principes démocratiques». D'ailleurs, le parti créé par Saïd Sadi recevra, ce lundi, une délégation du parti Ennahda de Fateh Rebiaï.